C’est grâce à Marion Larat que l’on connait maintenant les dangers liés aux pilules de 3e et 4e génération. Et aujourd’hui, celle qui a révélé le scandale nous livre son histoire dans un ouvrage à paraitre demain intitulé « la pilule est amère »*.
Neuf opérations et plusieurs mois de rééducation
Marion Larat est la première victime à avoir osé porter plainte contre le laboratoire Bayer et l’Agence du médicament pour « atteinte involontaire à l’intégrité de la personne humaine ». Et ce, suite à un AVC il y a sept ans, dû à la Meliane, une pilule de 3e génération prescrite par son médecin. Porteuse d’une anomalie génétique accentuant la coagulation, Marion n’aurait jamais du se voir prescrire ce type de contraceptif, connu aujourd’hui pour augmenter fortement les risques de thrombose veineuse… Suite à son AVC, la jeune femme âgée maintenant de 26 ans souffre d’aphasie, de crises d’épilepsie et de paralysie. Une véritable perte d’autonomie, qu’elle appelle « l’enfermement chez les valides ». En tout, elle a dû subir neuf opération et des mois de réduction. « Je ne suis pas vieille et pourtant, je ne peux plus ouvrir un pot de confiture » affirme Marion, relayée sur le Nouvel Obs.
Un marketing qui prime sur les questions de santé
Dans son ouvrage co-écrit avec sa sœur Pauline et préfacé par l’ex-Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Martin Hirsch, Marion Larat s’insurge contre le système de santé actuel et tout particulièrement contre les médecins qui ne proposent que la pilule aux jeunes femmes à la recherche d’un contraceptif. Mais aussi contre certaines féministes, qui continuent de ne voir dans ce type de contraceptif qu’un symbole de la liberté des femmes. Elle évoque également les laboratoires pharmaceutiques, qui semblent se soucier davantage des lois du marketing plutôt que d’avertir les femmes sur les dangers des pilules de 3e et 4e génération, rapporte sudouest.fr.
Néanmoins, Marion refuse de se voir comme une victime et reste optimiste quant à son avenir. Première lauréate de l’Institut du service civique fondé par Martin Hirsch, la jeune femme s’est lancée dans un projet : commercialiser des bas de contention fantaisistes, histoire de mettre un peu de couleur dans le monde hospitalier.
*« La pilule est amère », éditions Stock, 165 pages, 16 €.
Source Article from http://www.marieclaire.fr/,scandale-pilules-de-3e-et-4e-generation-marion-larat-la-pilule-est-amere,702344.asp
Source : Marie Claire : Bien-être