On savait déjà que la pollution était plus nocive pour les conducteurs que pour les piétons et cyclistes, car le système d’aération d’une voiture aspirait et piégeait les particules fines dans l’habitacle. Et bien le problème est le même à l’intérieur d’un bâtiment ! L’air des logements et des bureaux sont en moyenne cinq à dix fois plus pollués que l’air que l’on respire dans la rue. Pourquoi ? Tout simplement parce que tous les gaz nocifs créés – entre autres – par le trafic pénètrent à l’intérieur des bâtiments via les interstices des portes et fenêtres, ainsi que par le système de ventilation. Ils se retrouvent ensuite piégés entre les murs… Et s’additionnent à toutes les pollutions internes.
Car oui, dans une maison, plusieurs choses créent une pollution de l’air. Vapeurs et fumées de cuisine, produits ménagers, peinture et même les cosmétiques comme les parfums produisent de la pollution, tout comme la poussière, l’éventuelle fumée de cigarette si vous êtes fumeurs, les bougies et bâtons d’encens. Même les humains et les animaux créent de la pollution ambiante à cause des gaz et vapeurs corporels (respiration, transpiration, transit, etc).
Une pollution particulièrement dangereuse, potentiellement cancérigène Quand on sait que l’on passe en moyenne 80% de son temps confiné entre quatre murs, il y a de quoi s’inquiéter de cette pollution ambiante. Les conséquences sur la santé peuvent en effet être très graves : asthmes, multiplication des maladies respiratoires… Mais aussi, à long terme, des risques de cancer largement accrus.
Le Dr Flavia Bustreo, spécialiste des questions de santé familiale, expliquait ce matin sur Europe 1 que : « Les femmes et les enfants paient un lourd tribut à la pollution de l’air intérieur, car ils passent plus de temps à la maison à respirer de l’air pollué et mal ventilé ».
Pollution intérieure : comment s’en protéger ? Des associations comme UFC Que Choisir luttent actuellement pour la suppression de milliers de références de produits (peintures, détergents, produits nettoyants, etc) dont les vapeurs sont particulièrement dangereuses. Mais en attendant, des petits gestes tous simples peuvent permettre de renouveler l’air et de le «nettoyer». Il est essentiel d’aérer régulièrement logements et bureaux, y compris en hiver, en ouvrant en grand les fenêtres, trois à cinq fois par jour. Il faut également prendre grand soin du dispositif de ventilation : vérifier que les grilles ne sont pas obstruées par des meubles ou des poussières, notamment.
Attention cependant : certaines personnes ont tendance à abuser des désodorisants, bougies, encens et autres parfums d’intérieur pour parfumer leur intérieur. Or, ces produits dégagent eux-mêmes une pollution qui peut être nocive.
Il est également possible de limiter la pollution intérieure notamment dans le choix des produits ménagers. Bannir les produits en spray et aérosols, utiliser des chiffons en micro-fibres qui capturent la poussière, éviter les produits nettoyants aux parfums de synthèse… Des petits gestes bons pour notre santé… Mais aussi bons pour la planète !
Source Article from http://www.marieclaire.fr/,l-air-est-il-plus-pollue-a-l-interieur-de-votre-maison-qu-a-l-exterieur,715132.asp
Source : Marie Claire : Bien-être