C’est peu dire que, depuis onze ans, les ondes électromagnétiques me pourrissent la vie. Elles constituent un authentique empoisonnement à petit feu de ma santé. Et le poison vient de partout : des antennes relais, des téléphones mobiles, du wifi, des téléphones sans fil, des fours à micro-ondes et de l’électricité. Un pur cauchemar !
Aussi, pour sauver ma peau, je me bricole des ersatz de solutions.
Quand la pression des ondes dans ma tête devient trop douloureuse, j’enrubanne mon crâne de papier d’aluminium, des sourcils à la nuque. Cela fait écran aux ondes qui rebondissent et, en dix minutes, la souffrance s’atténue. Je fais de même dans le métro, que je ne prends quasiment plus car, après quatre stations, j’ai la sensation d’avoir le crâne compressé tandis qu’une perceuse le perfore dans un incessant va-et-vient derrière chaque oreille. L’effet est semblable avec les brouilleurs anti-mobiles des cinémas : une douleur à se taper la tête contre les murs. J’ai toujours un rouleau d’aluminium dans mon sac, mais le regard des gens est difficile à supporter, je suis très mal à l’aise.
Je ne suis pas une illuminée mais victime d’une vraie maladie, reconnue en Suède, en Allemagne, en Autriche et en Californie : l’électrohypersensibilité, caractérisée par des vertiges, des sensations de brûlure, une perte de concentration et de mémoire. Pour continuer à enseigner, je me suis confectionné un casque recouvert d’aluminium. Je porte des lunettes de soleil pour faire la classe, et aussi chez moi, même en hiver car, la maladie avançant, je suis devenue intolérante à la lumière.
Source Article from http://www.marieclaire.fr/,je-suis-electrosensible,719180.asp
Source : Marie Claire : Bien-être