Désirée de Lamarzelle : Si vous aviez un rituel beauté, un soin cocon, ce serait lequel ?
Dorothée Gilbert : Avant de me coucher, je mets du baume de 8 heures d’Elizabeth Arden sur les lèvres et quand je me réveille, ma bouche est bien nourrie. J’adore ! J’en mets une bonne couche, un bon masque bien épais.
D de L : En tant que danseuse, quelle est la meilleure hygiène beauté ?
Dorothée Gilbert : Pour les spectacles, on porte des maquillages très épais. On porte un fond de teint qui est très couvrant et qui n’est pas du tout le maquillage qu’on utilise au quotidien ! Du coup, j’ai testé beaucoup de démaquillants, même pour les cils, pour le maquillage waterproof, qui est très difficile à enlever… et le meilleur que j’ai trouvé – et depuis je ne l’ai jamais changé, ça fait dix ans que je l’utilise, c’est l’huile démaquillante Shu Uemura, qui enlève tout, tout, tout. En profondeur et en une fois. On passe d’abord juste l’huile sur tout le visage donc on ressemble dans un premier temps à Dracula, mais ensuite on met un peu d’eau et on remasse avec les mains humides et ça se transforme en crème, ça devient blanc. On rince et il n’y a plus rien. C’est super, il n’y a pas besoin d’avoir le démaquillant pour les yeux, le démaquillant pour la peau, il n’y a pas vingt-six cotons qui traînent partout, c’est génial. Pour moi c’est vraiment mon produit. Je la prends partout, même en tournée avec de petits échantillons pour pouvoir me démaquiller parce que c’est vraiment l’idéal !
D de L : Votre secret après une nuit blanche ?
Dorothée Gilbert : Je ne fais pas de nuit blanche, c’est un bon secret !
D de L : Alors votre secret après un spectacle très éprouvant, pour vous remettre d’aplomb ?
Dorothée Gilbert : J’adore faire du sauna, j’en ai un d’ailleurs donc c’est pratique. J’aime bien alterner 10 minutes de sauna avec 5 minutes de bain très froid, pour activer la circulation, drainer et permettre aux toxines de s’éliminer le plus vite possible. Pour récupérer après un spectacle c’est super. Je fais ça plusieurs fois de suite, mon petit rituel comme les norvégiens. Pour moi, cela me permet de récupérer physiquement, et de pouvoir avoir moins de courbatures le lendemain, pour que ce soit moins difficile.
D de L : Un secret que votre mère, votre grand-mère vous as transmis ?
Dorothée Gilbert : Le no make-up. Ma mère, c’est surtout par rapport aux crèmes. Elle a la peau très mate parce qu’elle est espagnole pure souche, elle a donc une peau très épaisse, un peu gitane. Elle se lavait au savon de Marseille, voilà ! Elle n’a jamais mis de crème, de toute sa vie, elle passait des heures au soleil, elle adore ça. Et elle n’est pas plus ridée que n’importe qui et elle disait toujours : « ces crèmes ça ne sert à rien, utilise un bon savon, tu verras ! » Moi j’ai la peau un peu plus fragile qu’elle. Si je me lave au savon de Marseille ça me tire, mais avec l’huile démaquillante Shu Uemura, je ne mets pas de crème après. Ou pratiquement pas.
D de L : Et pour le corps ?
Dorothée Gilbert : Pour le corps, pendant ma grossesse j’en ai mis pas mal, pour éviter les vergetures surtout. Mais sinon, je ne suis pas une grande fan de crèmes, je préfère utiliser un gel douche qui va être un peu crémeux, comme le Dove ou d’autres… Sauf quand je vais au soleil l’été, je mets quand même un peu de crème pour ne pas peler, pour que le bronzage reste longtemps.
D de L : Si vous aviez un conseil beauté à donner aux lectrices de marieclaire.fr ?
Dorothée Gilbert : Bien dormir, bien boire. De l’eau bien sûr ! C’est très important. Il n’y a rien de mieux pour avoir un joli teint ou pour avoir bonne mine, que de bien dormir !
D de L : A quinze ans, vous ressembliez à quoi ?
Dorothée Gilbert : A quinze ans, j’étais pratiquement la même physiquement, je n’ai pas beaucoup bougé. J’ai muri au niveau de mon maquillage, je ne me maquillais pas du tout pareil, je regardais comment les autres se maquillaient et je copiais, mais ce n’était pas forcément des choses qui m’allaient. Maintenant, j’ai compris ce qui me va, ce qui ne me va pas, ce que j’aime bien voir sur moi. La bouche rouge, par exemple, j’adore ! Je ne mets pratiquement pas de maquillage, je mets juste du mascara et du rouge à lèvres et c’est bon. Un coup de blush à la rigueur. Si je vois une fille en soirée qui est habillée en homme, avec un smoking Yves Saint Laurent, de hauts talons et une bouche rouge, pour moi, c’est absolument glamour !
D de L : Une fragrance qui vous ressemble ?
Dorothée Gilbert : Je dois avouer que j’ai été très étonnée par le parfum Repetto. J’avais un peu peur avant de le sentir la première fois. Je me disais que Repetto, forcément, ça allait être très girly, très paillettes… et en fait pas du tout ! Je trouve que c’est un parfum qui est super mature, qui peut aller à des jeunes filles comme à des femmes de 40-50 ans. Je n’ai jamais aimé les parfums forts, mon parfum avant c’était Fleur d’Oranger de Serge Lutens, et c’est pour ça que Repetto me plait beaucoup. Dans Repetto, il y a la fleur d’oranger et il se rapproche beaucoup des notes que j’aime. C’est un parfum léger, avec un joli côté poudré. Quand j’étais petite, c’était le parfum Bonpoint et c’est vraiment ma madeleine de Proust, c’est ma senteur d’enfance.
D de L : Vous misiez beaucoup sur l’hydratation quand vous étiez enceinte, avez-vous d’autres conseils à donner aux femmes enceintes ?
Dorothée Gilbert : De ne pas se lâcher sur la nourriture. Moi ça été le contraire : je suis quelqu’un qui n’a jamais fait de régime de sa vie, parce que j’ai une nature à être fine, j’ai cette chance – maintenant, évidemment si je me lâche je vais grossir mais comme tout le monde ! – mais justement, pendant ma grossesse, comme j’ai arrêté le sport pendant un an pratiquement, je me suis dit qu’il fallait que je fasse attention. Pour la première fois de ma vie, j’ai surveillé ce que je mangeais, c’est-à-dire que je mangeais de tout mais j’évitais les gâteaux, le chocolat. surtout moi qui ai tendance à manger du nutella… Pour la première fois, j’ai supprimé ces aliments-là, et j’ai retrouvé ma ligne. Quand je suis sortie de la maternité, je n’avais plus que trois kilos à perdre alors que j’en avais pris douze ! Et je les ai perdus en quinze jours. Je préconiserais d’éviter le sucre et le gras.
D de L : Il y a un vrai baby boom chez les danseuses étoile, comment l’expliquez-vous ?
Dorothée Gilbert : C’est très simple : c’était la dernière année de notre directrice, puisqu’on va changer de directeur. Quel est le meilleur moment pour faire un bébé ? C’est pendant les changements. Ou plutôt juste avant, pour qu’on soit là quand le nouveau directeur arrivera (ndlr : Benjamin Millepied sera le nouveau directeur de l’Opéra de Paris). On est aussi plus libérées. C’est grâce à la génération d’avant : Aurélie Dupont, Claire-Marie Osta, Laëtitia Pujol, qui ont dix ans de plus que moi. Je parle en génération de danseuse, bien sûr ! Elles nous ont ouvert la voie, elles ont eu toutes deux enfants, elles ont continué à danser, elles ont continué à être épanouies en tant que danseuses, en tant que femmes, elles ont montré qu’on pouvait faire les deux ! Avant il y a eu Monique Loudières, mais il y en a eu très peu. Elles attendaient soit d’avoir 42 ans, soit elles n’avaient pas d’enfant, tout simplement.
D de L : Être danseuse étoile, c’est quand même faire un grand nombre de sacrifices, beaucoup de travail pour y arriver… Si votre fille veut être danseuse, qu’est-ce que vous lui direz ?
Dorothée Gilbert : Justement, c’était le problème quand j’ai su que c’était une fille, j’ai paniqué. L’avantage qu’elle pourrait avoir par rapport à moi c’est que moi, je connais le cursus, je connais le milieu de la danse, alors que mes parents n’y connaissaient rien du tout donc ils m’ont guidée comme ils ont pu mais à tâtons. C’est peut-être aussi grâce au fait qu’ils n’y connaissaient rien qu’ils ont fait des choses folles, comme tout quitter quand je suis entrée à l’école de danse pour me suivre, pour que je ne sois pas interne. Venir sur Paris avec moi, ça c’était énorme. Quand on voit que la première année, on était neuf et qu’ils n’en ont gardé que trois, il y avait quand même deux chances sur trois que je sois renvoyée. Je pense que s’ils l’avaient su, ils ne seraient pas montés sur Paris ! Son père est photographe, donc cet univers-là aussi peut être intéressant… Et je pense qu’il faudra vraiment qu’elle me supplie pour que je la mette dans un cours de danse ! Mais je craquerais sûrement… comme tous les danseurs et toutes les mamans (rire)..
L’Eau de Parfum Repetto, Eau de Parfum Vaporisateur 80 ml, prix : 89 euros
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Source : Marie Claire : Beauté