Sous les pavés, les fleurs… Ville et nature, une effervescence commune qui a inspiré Issey Miyake depuis la création de la première Eau d’Issey en 1992. La pureté des notes et la simplicité évidente du propos a permis de faire une place à ce parfum original parmi les plus belles fragrance iconiques.
Ainsi pour la nouvelle édition Eau d’Issey City Blossom de 2015, le parfumeur Alberto Morillas s’est penché sur le berceau de cette fragrance « urbaine » en re-donnant aux fleurs des villes la force de s’épanouir sur les murs et de saturer l’air de leurs magnifiques effusions, au propreet au figuré :La baie rose, des notes citrus et quelques agrumes, sans oublier une trace de calone bourgeonnent au printemps et s’épanouissent au contact du magnolia, du cèdre blanc et de muscs… Un mélange de grâce et d’audace qu’Issey Miyake a voulu incarner par une collaboration artistique en donnant carte banche à une jeune artiste plasticienne française, Mademoiselle Maurice, dont les pliages éphémères dans la ville font sens avec cette jolie fragrance.
En plus de la sérigraphie du flacon qui évoque la chrysalide et la création, Mademoiselle Maurice, a accompagné d’une œuvre éphémère empreinte de gaité et de poésie cette collaboration joyeuse. A l’occasion de la sortie du parfum, l’artiste a bien voulu répondre à nos questions !
Désirée de Lamarselle : Pourquoi avez vous accepté de travailler pour Issey Miyake ?Mademoiselle Maurice: Le nom et son travail sont évocateurs. Je suis fan du japon où j’ai vécu presque une année, c’est l’univers qui m’a séduite. J’ai aussi eu l’impression que sa démarche et la mienne était similaire. Qui plus est, l’histoire donné à cette édition limitée, l’éclosion, la poésie, c’était juste parfait par rapport à a ce que je fais dans mon travail.
Vous l’avez rencontré ?Non, je n’ai pas encore eu cette chance. Mais qui sait, peut-être en aurais-je l’occasion lors d’un déplacement, j’en serais ravie.
Qu’est ce que vous lui diriez ?Je lui dirais merci, indépendamment de la collaboration, merci pour son travail, merci pour remettre le savoir faire manuel au premier plan de ses créations et merci pour ce qu’il offre, ce qu’il propose, parce que c’est quelque chose qui est constamment dans une démarche très poétique, en lien avec la nature ; et tout le monde n’est pas dans ces préoccupations là donc voilà, je pense que j’aurais envie de parler de ça avec lui.
Vous parliez de similitudes, pouvez-vous en citer une ou deux ?Très simplement, le travail sur le pliage, la couleur, et l’accumulation. Mais également ce lien homme / nature. Plus je rentre dans le projet, plus j’ai la chance d’en apprendre sur la manière de fonctionner et de travailler de la maison. Et plus ça va, plus je suis agréablement surprise, parce que les manières de faire et les approches sont les mêmes que les miennes, et c’est ce qui me tient à cœur.
Quelles ont été les étapes de votre collaboration ?Tout s’est fait progressivement. Au début il s’agissait avant tout de re-designer le flacon et le packaging en retravaillant sur un visuel mais je devais rester en second plan.
Quelles contraintes vous aviez ?Dans le cahier des charges, au départ cela devait être avant tout un travail d’exécution graphique. Puis après, il s’agissait de redesigner un visuel donné, mais j’avais vraiment carte blanche pour le réinterpréter. J’étais donc malgré tout très libre dans libre dans mon interprétation, j’ai utilisé les éléments que j’utilise habituellement, à savoir des centaines voire des milliers d’éléments papiers qui interagissent les uns avec les autres, l’accumulation, la dispersion, etc.
Vous arrive-t-il de perdre patience ?Non, je suis complètement concentrée ! Je m’estime tellement chanceuse de pouvoir vivre de ma passion, et je prends tellement de plaisir à faire ce que je fais, que c’est que du bonheur et de l’honneur permanent. Je vis d’art, d’amour et d’eau fraiche ! (Rire).
Si vous deviez résumer votre collaboration en quelques mots ?Je dirais la connivence, la passion, le plaisir, la poésie et le partage.
Est ce que vous auriez voulu proposer certains projets à Issey Miyake ?J’ai plein d’idées ! Si, au delà de cette collaboration d’édition limitée, j’avais l’opportunité de pouvoir aller plus loin, j’avoue qu’ayant découvert son travail sur le recyclé et le recyclable, j’aimerais beaucoup travailler sur ce type de projet.
Eau d’Issey City Blossom Issey Miyake, 50 ml prix: 70 euros
Source Article from http://www.marieclaire.fr/,issey-miyake-eau-d-issey-mademoiselle-maurice,734111.asp
Source : Marie Claire : Beauté