Si désormais les vernis à ongles sont débarrassés de la plupart des substances réputées toxiques, les pratiques liées à la manucure se sont transformées. De nouvelles matières, de nouvelles techniques comporteraient elles-aussi des risques pour nos ongles et nos mains.
Des ongles affaiblis par la pose des faux-ongles
Pour poser des faux-ongles, on commence par limer ou par faire limer l’ongle naturel, sur le dessus. Cela amincit la matière naturelle et l’affaiblit, ce qui l’expose davantage à la casse. Cela affaiblit la résistance des ongles et favorise aussi la pénétration de certains produits toxiques, notamment utilisés pour coller les faux-ongles. L’utilisation prolongée de faux-ongles favorise le décollement de l’ongle naturel. En effet, la fixation étant très forte, on risque de décoller l’ongle naturel, si on s’en sert de levier, par exemple, comme pour ouvrir une boite de conserve. En outre, des infections peuvent se développer sous le faux-ongle, entre le produit factice et l’ongle naturel. C’est le cas par exemple de mycoses, car l’ongle naturel ne respire pas. En cause, des allergies aux produits ou encore des instruments mal désinfectés. L’onychomycose est particulièrement contagieuse et longue à traiter. Cela peut durer de 4 à 18 mois, en fonction de la zone infectée. On rencontre aussi des cas d’eczéma, développés sur le bout de l’ongle, à cause de produits à base d’acrylique.
D’autres cas d’infections plus atypiques ont pu être recensés, comme des pseudomonas, qui se développent sous le faux-ongle. Causée par la stagnation d’eau, cette maladie se caractérise par une coloration verdâtre, qu’on peut retrouver sous des ongles longs.
Lorsque l’on retire les faux-ongles, on est censé éliminer tous les résidus de colle, extra-forte. Pour cela, les ongles sont limés de manière extrêmement puissante et violente, endommageant les ongles de façon irréversible. Fragilisés, les ongles naturels auront tendance à casser et à se dédoubler.
Des risques accrus de cancer
Des cas d’intoxication à cause des produits de collage ont été recensés. Les vapeurs de colle agissant comme des vapeurs d’alcool. Cependant, le phénomène le plus inquiétant reste les risques accrus de cancers, liés à l’exposition des mains et des ongles aux lampes UV servant à fixer les vernis gel. Selon des chercheurs du Medical College of Georgia et du Georgia Regents Health System d’Augusta, aux Etats-Unis, huit séances de pose de vernis semi-permanents augmentent les risques de cancers de la peau. Deux patientes ont déclaré des cancers sur le dos de la main, la première avait été exposée deux fois par mois pendant quinze ans aux lampes UV et la seconde avait fait huit séances en un an.
Assurez-vous toujours que votre esthéticienne a bien désinfecté ses instruments avant de pratiquer votre manucure. Certains instruments non stérilisés auraient, dans certains cas, pu véhiculer des infections graves, de type hépatite C. D’autre part, il est déconseillé de se laisser faire lorsque l’on veut couper vos cuticules à la pince. On peut les repousser mais les couper les fragilise et les déséquilibre, vous exposant à toutes sortes d’infections.
Relax ! La manucure maison reste sans danger
S’il existe certains risques liés à des manucures répétées, il faut relativiser. Ces risques sont minimes et vous poser du vernis toutes les semaines, tranquillement installée dans votre canapé, ne devrait pas exposer vos mains à tous les dangers. Prenez soin de vos ongles et laissez-les respirer entre deux manucures ! Quant au limage, veillez à faire des mouvements réguliers et dans le même sens, pour ne pas dédoubler vos ongles. Le seul vrai risque de votre manucure quotidienne, c’est de renverser votre flacon ou de peindre davantage le bout de vos doigts que vos ongles. Rien d’irréversible (sauf peut-être pour le tapis du salon !).
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Source : Marie Claire : Beauté