© Fournis par Metrotime (fr)
Ce n’est pas nouveau, au fil des ans et des expéditions, le toit du monde s’est transformé en une véritable décharge à ciel. Mais quand on pense aux déchets laissés par les alpinistes, on imagine leurs tentes, leurs sacs de couchage ou leurs bouteilles d’eau, mais spécialement leurs excréments. Pourtant, l’association d’alpinisme du Népal tire la sonnette d’alarme : « Il y a trop d’excréments humains sur le mont Everest ».
Chaque année, plus de 700 grimpeurs et de guides passent près de deux mois sur les pentes du mont Everest. Ils laissent derrière eux une grande quantité de déchets, mais également de excréments et d’urine. En effet, entre le camp de base situé à 5.300 mètres d’altitude et le sommet qui culmine à 8.850 mètres de haut, il n’y a pas de toilettes. « C’est un danger pour la santé et la question des excréments humains doit être abordée » explique Dawa Steven Sherpa qui mène des expéditions de nettoyage depuis 2008.
Les déjections humaines menacent l’écosystème du mont Everest, mais elles peuvent aussi propager des maladies. « Les grimpeurs creusent habituellement des trous dans la neige en guise de toilettes mais les excréments s’entassent autour des quatre camps depuis des années » explique Ang Tshering, président de l’association, à l’Associated Press. Depuis l’an dernier, les alpinistes doivent redescendre avec au minimum 8 kilos de déchets sous peine de ne pas récupérer leur caution de 4.000 dollars. Mais à l’heure actuelle, le gouvernement népalais n’a jamais pris de mesures particulières au sujet des excréments humains qui polluent aussi le sommet le plus haut du monde.
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