© REUTERS/Rupak De Chowdhuri
Et maintenant une religieuse septuagénaire violée
La goutte d’eau qui va faire déborder le vase ? Dans la nuit de vendredi à samedi, une religieuse de 72 ans a été violée à Ranaghat, dans l’est de l’Inde. D’après le récit du «Times of India», sept à huit hommes ont fait irruption, vers 2h30, dans une école, qui abrite, au premier étage, un couvent. Ils ont maîtrisé l’agent de sécurité, et ont pris d’assaut le bâtiment. Le gang, armé, a tenté de détruire la caméra de vidéosurveillance, mais n’y est pas parvenu. Dès samedi, la chaîne de télévision Times Now a diffusé des images des suspects :
CCTV footage shows 3 men in convent staff room in Nadia where a nun was allegedly gangraped #BengalGangrapeshttps://t.co/rlgiW9FEPs
— TIMES NOW (@TimesNow) 14 Mars 2015
Les assaillants sont ensuite montés au couvent de Jésus et Marie, où ils s’apprêtaient à dérober des objets de valeur et de l’argent. La soeur a essayé de les en empêcher, et c’est là qu’elle aurait été agressée sexuellement. «Deux autres religieuses se sont réfugiées dans leurs chambres, tandis que la violence s’est poursuivie pendant plus d’une heure. Il était près de l’aube quand (les assaillants) sont partis, a relaté une source au journal, puis confirmé la directrice de l’école, sœur Mary Shanti. Les cris des nonnes ont alerté les habitants qui ont conduit la religieuse blessée à l’hôpital.» Cette dernière ne cesserait de répéter «mon cœur est brisé», mais s’inquiéterait plus pour le traumatisme que cette attaque va causer aux élèves que pour son propre sort, rapporte le «TOI». Elle prierait pour que ses agresseurs soient «pardonnés»…
Manifestations ce lundi
Plusieurs veillées de soutien ont eu lieu depuis dans le pays, notamment à New Delhi et dans les églises de l’Etat du Bengale Ouest. A Calcutta (à environ 70 kilomètres des lieux du drame), quelque 2000 personnes se sont par ailleurs rassemblées selon l’archevêque de la ville, Thomas D’Souza, pour protester contre ce nouveau viol en réunion. Dans la foule, des banderoles : «Ce monde appartient aux femmes», ou «Nous voulons une Inde sans viol», rapporte l’AFP. En outre, le convoi de Mamata Banerjee, chef du gouvernement de l’Etat du Bengale occidental, a été arrêté par des manifestants, une première selon Times Now. Mamata Banerjee a condamné cette «horrible attaque» sur son compte Twitter et promis «une action forte et rapide». «Peu importe où les coupables se trouvent, (…) nous sommes pleinement engagés» à ce qu’ils soient retrouvés et punis, a-t-elle répété face à des journalistes. Concluant : «Les gens qui commettent de tels crimes ne sont pas humains. (…) Les coupables sont une honte pour la société», dit-elle. Pour l’heure, quatre des six agresseurs ont été identifiés. La police a annoncé lundi que dix hommes avaient été interrogés, mais en vain. Une récompense de 100 000 roupies (1 500 euros) a été promise à quiconque fournira des renseignements qui aboutiront à leurs arrestations.
Cette sordide histoire intervient une semaine après l’interdiction controversée de la diffusion d’un documentaire de la BBC sur «la fille de l’Inde». Depuis la mort, il y a plus de deux ans, de cette étudiante violée en réunion et torturée, ainsi que son compagnon, dans un bus à New Delhi, le pays n’en finit plus de faire couler de l’encre pour ces affaires d’agressions sexuelles. La communauté internationale lui met la pression afin qu’il y remédie. La loi sur les agressions sexuelles a été durcie et des initiatives pour sensibiliser les hommes au respect de la femme ont été lancées pour faire évoluer une société profondément patriarcale. Le nouveau Premier ministre Narendra Modi a souvent pris position en faveur de l’égalité et les droits des femmes. Pointé du doigt pour son silence concernant la recrudescence des attaques contre la minorité chrétienne depuis l’arrivée des nationalistes hindous au pouvoir à New Delhi, en mai dernier, le dirigeant nationaliste hindou a promis en février que le gouvernement sévirait contre les auteurs de violence religieuse.
Source Article from http://www.msn.com/fr-be/actualite/other/et-maintenant-une-religieuse-septuagénaire-violée/ar-AA9QjH3?srcref=rss
Source:MSN Belgique – Outlook, Skype, toute l’actualité en continu