© Fournis par GQ Magazine
regarde moi dans les yeux
Bienvenue dans le monde de la psychologie inversée. Ou des râteaux tout doux.
– « Ah, c’est intéressant. »
Si c’était intéressant on serait en train de poser des questions pour en savoir plus, ou de s’ébahir, ou de s’enthousiasmer. « C’est intéressant » est ma réponse systématique quand je déteste une situation, un film, ou un cocktail, et qu’il faudrait passer au sujet suivant.
– « Je préfère qu’on reste amis. »
Non seulement on ne restera pas amis, mais on va éviter de filer son contact, son facebook, voire son vrai prénom. Si le mal est déjà fait, « rester amis » signifie « bloquer le numéro de la personne ».
– « Comment vont tes enfants ? »
Question servant à ne PAS savoir comment vont les enfants, puisqu’on essaie juste de rappeler la personne à sa situation personnelle pour éviter que la conversation ne devienne encore plus embarrassante.
– « Je ne suis pas très tactile. »
Parfois c’est vrai. La plupart du temps c’est un râteau. 90 % des personnes de plus de vingt-cinq ans ne sont pas tactiles, parce que les contacts non-sentimentaux ou non-sexuels rappellent la famille et les copines des années collège. La bise, et encore… « J’embrasse pas. »
– « Reparlons-en une autre fois. »
Oh bah tiens. On est en face de la personne, mais on propose de ne pas utiliser cette merveilleuse coïncidence pour parler d’un truc.
– « Non non, tu as beaucoup de charme. »
Tout ce qui commence par « non non » devrait allumer des signaux d’alarme incandescents dans le ciel. Rappelons au passage que le charme c’est un truc qui rattrape juste un peu le diagnostic de laideur (je vais me faire tant d’amis avec cet article). Si la personne est belle ET a du charme, vous ne vous sentiriez pas forcé de mentionner le charme, il serait évident pour vous deux (et vous seriez occupé à baver).
– « Désolé je dois filer / je dois prendre cet appel. »
Ah, le dernier métro de 22 heures. Ah, l’appel du boulot à minuit alors que vous êtes comptable dans le secteur des bâtiments agro-alimentaires. Voici donc les équivalents modernes du grand classique « oh mon chien a avalé une boîte d’anxiolytiques » (anecdote personnelle : j’ai failli tuer un chien à coups d’anxiolytiques pas plus tard qu’en août, ceci peut donc réellement arriver).
– « J’attends quelqu’un. »
Si j’attendais quelqu’un, j’aurais de quoi m’occuper. Si j’avais de quoi m’occuper, je n’aurais laissé personne interférer avec mon occupation. Si j’avais laissé une personne interférer quand même, ç’aurait été parce qu’elle est canon, auquel cas je n’attends plus personne.
– « J’ai un copain. »
Phrase que je n’aie jamais utilisée qu’en l’absence d’un copain, et que j’ai régulièrement manqué d’utiliser quand j’en avais un.
– « Merci mais j’ai assez mangé / bu. »
Absolument jamais vrai. Absolument toujours une excuse pour quitter la table, ou refuser une invitation.
(Si cet article vous semble monstrueux, c’est justement parce que nous ne sommes pas des monstres. Ces phrases permettent de sauver la face de la personne rejetée : ils sont une politesse, un mensonge blanc. De la cruauté par gentillesse.)
Source Article from http://www.msn.com/fr-be/lifestyle/relations/opération-séduction-les-dix-phrases-qui-veulent-dire-le-contraire-de-leur-contenu/ar-AAacBj1?srcref=rss
Source:MSN Belgique – Outlook, Skype, toute l’actualité en continu