L’homme a de multiples pseudonymes. Mohamed Mohamud, Mohamed Kuno, alias Cheikh Mahamad, Dulyadin ou Gamadhere, est suspecté d’être le cerveau de la terrible attaque qui a fait au moins 148 morts jeudi à l’Université de Garissa, dans le nord-est du Kenya. Sa tête a été mise à prix 20 millions de shillings kenyans, soit environ 200 000 euros, indique le «Daily Nation», citant un communiqué gouvernemental.
Il est activement recherché depuis décembre dernier, lorsque les autorités kenyanes l’avaient présenté comme le commandant de la milice islamiste somalienne des shebab (aussi orthographiée Al Chabaab Al Mujahideen, ce qui signifie «Les jeunes prêts à se sacrifier») responsable de l’attaque qui a fait 58 morts à Mandera, à la frontière avec la Somalie. Mohamed Mohamud serait le chef d’Al Chabaab pour la région de Juba (située le long de la frontière kenyane, et qui touche les comtés de Mandera, Garissa, Wajir), rapporte le quotidien kenyan, et serait actuellement en charge des opérations contre le Kenya.
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Mohamed Kuno, le monstre derrière le carnage
Ce Kenyan, qui aurait trois épouses, se serait installé en Somalie du temps des Tribunaux islamiques (qui souhaitaient instaurer un État régi par la charia, la loi coranique) dont la milice n’est qu’une émanation, qui a émergé en 2006. Mohamed Mohamud aurait justement enseigné dans une madrasa (école coranique)… à Garissa, de 1997 à 2000. Et c’est même à cette époque qu’il se serait radicalisé, et aurait rejoint les shebab. De même source, ses recrues seraient principalement ses anciens élèves et des membres de sa famille.
D’après le «Star» kenyan, sa mère serait Ralia Mohamed Wardere, surnommée «la Dame de Fer». Ses frères et sœurs comprendraient Abdi Yussuf Ali Adan, alias Abdi Mulla, un chef d’Al Chabaab qui s’est accidentellement tiré dessus mais a survécu. Kuno est considéré comme un ami proche d’Ahmed Omar Abou Oubeïda, le chef d’Al Chabaab.
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Al Chabaab a revendiqué ce bain de sang, 16 heures de cauchemar qui ont coûté la vie à 142 étudiants, et six membres des forces de l’ordre, selon un bilan revu à la hausse ce vendredi.
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