22 avril 1915 : première attaque aux gaz chimiques à Ypres

Le 22 avril 1915 est une date noire dans l’histoire de l’humanité. Au cours de la Première Guerre mondiale, l’armée allemande a pour la première fois utilisé massivement des gaz à Ypres. Cent ans après, la guerre chimique reste d’actualité.

Il est environ 17 h, le 22 avril 1915, au nord d’Ypres, en Belgique, lors qu’un nuage jaune et verdâtre est aperçu à proximité des tranchées françaises. Le lieutenant Jules-Henri Guntzberger, commandant de la 2e compagnie du 73e régiment d’infanterie territoriale, est témoin de l’apparition de ces étranges vapeurs.

« Le nuage s’avançait vers nous, poussé par le vent. Presque aussitôt, nous avons été littéralement suffoqués (…) et nous avons ressenti les malaises suivants : picotements très violents à la gorge et aux yeux, battements aux tempes, gêne respiratoire et toux irrésistible », a ainsi raconté ce poilu quelques semaines plus tard devant une commission d’enquête sur « les actes commis par l’ennemi en violation du droit des gens ». « J’ai vu, à ce moment, plusieurs de nos hommes tomber, quelques-uns se relever, reprendre la marche, retomber, et, de chute en chute, arriver enfin à la seconde ligne, en arrière du canal, où nous nous sommes arrêtés. Là, les soldats se sont affalés et n’ont cessé de tousser et de vomir ».

Les troupes françaises viennent d’être les victimes d’une attaque aux gaz. Sur un front de six kilomètres, l’armée allemande a ouvert des réservoirs remplis de plus de 150 tonnes de chlore sous pression. Selon les bilans, près de 15 000 hommes ont été intoxiqués et plus d’un millier ont perdu la vie. Une date sombre qui est restée dans l’histoire.

« On parle effectivement du 22 avril car on a retenu les conclusions d’une conférence qui avait eu lieu en 1920 au laboratoire parisien du chimiste Albin Haller pour déterminer l’antériorité allemande ou française dans l’usage des armes chimiques », explique Jean-Claude Bernier, ancien directeur du département de chimie au CNRS. « On a considéré que c’est ce jour-là qu’au mépris des engagements internationaux des conventions de la Haye, signés en 1899 et 1907 (qui condamnaient l’emploi de projectiles qui ont pour but unique de répandre des gaz asphyxiants ou délétères, NDLR), les Allemands ont utilisé pour la première fois à une grande échelle dans la région d’Ypres des gaz de combat sous forme de nappes ».

Une course aux gaz mortels

Collection In Flanders Fields Museum, Ypres

© Collection In Flanders Fields Museum, Ypres
Collection In Flanders Fields Museum, Ypres

L’utilisation des gaz n’est pourtant pas une nouveauté. Dès l’Antiquité, les chroniqueurs font état de l’usage de fumées toxiques pour vaincre les ennemis. Au XIXe siècle, l’armée française n’est pas en reste. Lors de la conquête de l’Algérie, le colonel Pélissier n’hésite pas à enfumer des tribus réfugiées dans des grottes. Quelques décennies plus tard, dès le début de la Première Guerre mondiale, la course à la guerre chimique est lancée. « En août 1914, les Anglais et les Français avaient déjà des grenades et des cartouches suffocantes. Elles n’étaient pas mortelles mais elles étaient sternutatoires (elles provoquaient l’éternuement, NDLR) ou gênantes pour la respiration », détaille ainsi Jean-Claude Bernier.

En 1915, un tournant s’opère avec l’utilisation de gaz mortels. Alors que le conflit s’enlise dans les tranchées, les belligérants essayent à tout prix de déloger les soldats du camp adverse et font appel aux meilleurs chimistes de leur pays. Le chlore est rapidement transformé par du phosgène, plus toxique, incolore et inodore. En 1917, le tristement célèbre gaz moutarde ou ypérite est répandu pour la première fois à Ypres. Un gaz huileux qui s’avère terriblement efficace : « Quand les obus explosaient, cela dispersait l’ypérite en de toutes petites gouttes qui se posaient partout. Malheureusement, elles agissaient par contact avec la peau. Les soldats avaient d’abord des cloques et étaient progressivement empoisonnés. Il y avait des hémorragies internes qui pouvaient se développer et qui détruisaient les poumons. Bien souvent, au bout de quelques semaines, les blessés décédaient d’un œdème pulmonaire ».

Les terribles souffrances des gazés sont restées dans la mémoire collective. Pourtant, les pertes militaires dues aux armes chimiques ne sont estimées qu’à environ 90 000 morts, soit moins de 1 % des tués de la Grande Guerre. « Il ne faut pas oublier qu’il y a eu durant le conflit près de 1 millions de gazés avec le quart ou le tiers d’entre eux qui ont été handicapés toute leur vie avec des problèmes respiratoires », insiste toutefois le spécialiste de la chimie. Selon lui, même si les gaz n’ont eu qu’un impact minime sur le bilan humain, ils ont avant tout agi comme une redoutable arme de terreur : « Dès qu’on parlait de gaz, les soldats mettaient leur masque, qui n’étaient d’ailleurs pas très efficaces. En première ligne, ils craignaient ces obus. Ils guettaient les explosions pour les détecter. Ils étaient toujours sur le qui-vive ».

Une menace toujours d’actualité

Un impact psychologique qui a continué de se faire sentir après la Première Guerre mondiale. Le succès des armes chimiques ne s’est pas démenti au cours des décennies suivantes. Même si les gaz n’ont pas été utilisés sur le champ de bataille durant la Seconde Guerre mondiale, l’Italie n’a pas manqué de se servir d’ypérite au cours de l’invasion de l’Éthiopie en 1935, tandis que l’Irak de Saddam Hussein a opté pour des armes chimiques à grande échelle contre l’Iran dans les années 80.

Plus récemment, en juin 2013, le régime syrien a été accusé d’avoir eu recours sur la population civile à du gaz sarin dans la plaine de la Ghouta. Damas s’est ensuite engagé à évacuer quelque 1 300 tonnes d’armes chimiques de son territoire. Celles-ci ont depuis été détruites sous la supervision de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Mais la polémique n’est pas éteinte pour autant. La Syrie est de nouveau pointée du doigt et soupçonnée d’avoir perpétré, en mars dernier, une nouvelle attaque au chlore à Sarmine dans la région d’Idleb.

Pour Jean-Claude Bernier, les armes chimiques constituent malheureusement toujours une menace importante, notamment en raison de la recrudescence des groupes jihadistes : « Si Daech (autre nom de l’organisation de l’État islamique, NDLR) et le califat islamique mettaient la main sur des stocks en Syrie, on sait très bien ce qu’ils pourraient en faire », résume-t-il. « On se souvient aussi de l’attaque du métro à Tokyo au gaz sarin (en mars 1995 par des membres de la secte Aum Vérité Suprême, NDLR). Ils avaient réussi par des moyens artisanaux à en fabriquer. Il faut avoir de très bons chimistes et un appareillage approprié pour en faire des tonnes, mais on peut penser que des terroristes sont capables d’y parvenir ».

La gestion des stocks est ainsi toujours d’actualité dans de nombreux pays. « La Russie et les États-Unis ont encore des armes chimiques assez sophistiquées comme le sarin, le tabun ou encore le VX. Ils ont signé un accord bilatéral pour les éliminer et se sont dotés d’usines à cet effet. Mais cela coûte très cher. Pour les Américains, il doit rester 7 500 tonnes à détruire.Quant aux Russes, il leur restait 9 700 tonnes en 2013 », détaille Jean-Claude Bernier.

La France est elle aussi concernée. Près de 250 tonnes de munitions chimiques datant de 14-18 n’ont pas encore été traitées. Regroupées sur le la base militaire de Suippes, dans la Marne, elles doivent être détruites à partir de 2016 sur le site d’élimination des chargements d’objets identifiés anciens (Secoia). Cent ans après « le nuage » d’Ypres, les gaz n’ont pas encore fini de faire parler d’eux : « Chaque année, on retrouve dans notre pays une dizaine de tonnes d’obus chimiques datant de la Première Guerre mondiale ».

Source Article from http://www.msn.com/fr-be/actualite/other/22-avril-1915-première-attaque-aux-gaz-chimiques-à-ypres/ar-AAbtHPB?srcref=rss
Source:MSN Belgique – Hotmail, Outlook, Skype, actualité, photos et vidéos

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