La première fois que j’ai entendu parler de la coupe menstruelle, j’avoue avoir eu un mouvement de recul voire même de dégoût. Qu’est-ce que c’est ? C’est une alternative en silicone développée aux Etats-Unis pour parer aux menstruations féminines. Sauf que contrairement aux protections classiques, celle-ci est réutilisable. L’idée d’utiliser une seule et même protection pour les menstruations a quelque chose d’un peu répugnant. Pas qu’un peu en réalité. Toutefois quand on m’a proposé de tester cette « coupe menstruelle », j’ai mis mes « a priori » de côté. D’autant que d’après le responsable de la marque Lunacopine qui a été d’accord pour m’accompagner (de loin) dans ce test « toutes les femmes qui ont testé la coupe menstruelle ont été séduites ». Il faut compter entre 15 et 30 euros selon les marques et les matériaux utilisés.
La prise en main
Après à peine une petite semaine d’attente, elle est arrivée par la Poste dans sa charmante housse satinée violette. L’objet ne ressemble à aucun autre : c’est une sorte de réceptacle en silicone, assez rigide, qui se termine par une « baguette » dans la même matière, un tout petit peu moins rigide que le reste.
Première pensée : c’est assez volumineux comme objet. La coupe fait 7,5cm de hauteur (5cm pour le « réceptacle, et 2,5 pour la languette) et un peu moins de 4,5 cm de diamètre. On est franchement loin de la taille d’un tampon, même maxi. La coupe est livrée avec une méthodologie et paraît assez simple au niveau de l’utilisation : on la plie sur elle-même, on l’insère, et hop.
La première utilisation
J’attends donc le d-day mensuel pour commencer à apprivoiser ma nouvelle copine. Pas très glam’ ce rendez-vous je m’en rends bien compte, mais l’idée de la tester sans « raison » me paraît absurde. Bref, premier jour et premiers émois : si le pliage n’est pas compliqué, l’insertion est moins évidente. C’est probablement très psychologique comme blocage, mais il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour que tout se passe « naturellement ». J’avoue que je ne suis pas sereine pour ce premier jour de test. Je vérifie donc toutes les demi-heures que tout va bien en me regardant de dos dans les voitures, les vitrines, le miroir des toilettes du bureau … Un peu comme quand j’avais 14 ans et que je testais les tampons pour la première fois.
Deuxième étape obligatoire (et traumatisante) : le moment où il faut la retirer. A savoir : a priori, la coupe se retire et se vide une fois le matin (après la nuit) et une fois le soir. Pas d’angoisse donc d’un accident dans les WC du bureau ou tout autre lieu public. On attrape donc la languette et on tire. Exactement comme avec un tampon en réalité, sauf que la sensation n’est clairement pas la même : on ressent une sorte de succion pas très agréable du tout la première fois, à laquelle on finit par s’habituer.
Un bilan écologique (et économique) intéressant
Si les deux-trois premières fois étaient hésitantes, l’utilisation devient peu à peu intuitive. Le fait que je commence à faire confiance à l’objet aide certainement. Je n’ai plus du tout de sensation de dégoût puisque je m’attelle à bien nettoyer l’objet deux fois par jour et à le faire bouillir entre deux utilisations. Certaines vont jusqu’à la mettre au lave-vaisselle mais, c’est trop pour moi par contre.
Dans les faits, je dois avouer que je suis tout de même retournée aux protections « classiques » au milieu de mon test, lors d’un week-end à la campagne, par confort et peur de mal maîtriser la chose. Mais je dois dire que je suis plutôt convaincue pour cette alternative à la fois économique (une coupe menstruelle se change tous les dix ans) et écologique. Parce que oui en faisant ce test, je me suis rendue compte de tous les produits nocifs présents dans les tampons et les serviettes hygiéniques, qui avaient peut-être une incidence sur la santé. J’ai aussi tenté de calculer les économies faites grâce à cette coupe, mais ce n’est pas vraiment parlant. A raison de 5 euros par paquet (tampons ou serviettes), on économise 60 euros par an (sans compter le prix de ladite coupe).
Ceci dit, je conseille tout de même aux curieuses de se laisser tenter et d’essayer sur au minimum 3 mois pour qu’elles puissent prendre leurs marques avant de juger.
Plus d’informations sur les coupes Lunacopine, sur le site.
Source Article from http://www.marieclaire.fr/,j-ai-teste-la-coupe-menstruelle-et-je-suis-plutot-convaincue,738071.asp
Source : Marie Claire : Bien-être