Il aura fallu dix ans pour concevoir un « Petit Prince » à la fois moderne et fidèle aux valeurs universelles de l’œuvre française de fiction la plus lue dans le monde. Après avoir mêlé dans « Kung Fu Panda », les deux symboles chinois les plus sacrés (le kung-fu et le panda), pour signer l’un des plus grand succès de l’histoire de l’animation, le réalisateur Mark Osborne a été frappé par une autre idée géniale : celle de l’histoire dans l’histoire.
Concrètement : il a imaginé l’histoire d’une petite fille qui emménage dans une nouvelle maison, où elle est censée se consacrer à des vacances studieuses. Mais pendant que sa mère travaille, elle fait connaissance avec son voisin, un vieil aviateur avec lequel elle va découvrir un monde merveilleux, coloré et vivant où elle profite enfin de son enfance. L’aviateur a autrefois croisé un mystérieux Petit Prince, il lui en reste des dessins à travers lesquels la petite fille plonge dans l’univers de Saint-Exupéry pour découvrir Le Petit Prince bien sûr, mais aussi avec le Renard, la Rose, le Businessman, le Vaniteux et le Serpent grâce auxquels elle comprendra qu’ « on ne voit bien qu’avec le cœur » et aussi que « L’essentiel est invisible pour les yeux ».
Découvrez notre papier dans les coulisses du film d’animation
La saveur d’une madeleine de Proust© DR« Le Petit Prince »: la critique
Autant dire que ces 16 minutes de stop motion à partir de sculptures en papier, peintes à la main et animées avec amour 24 fois par secondes, sont émotionnellement vibrantes, esthétiquement uniques et d’une formidable poésie, évocatrice de l’univers de Miyazaki. La justesse de la version française n’a rien à envier à la version américaine, portée par la sensibilité d’acteurs comme Marion Cotillard, André Dussolier, Vincent Lindon, Vincent Cassel, Guillaume Gallienne et Florence Foresti.
Avec une belle ambition, cette « volumisation du livre » en 3D garde la saveur fragile d’une madeleine de Proust. La transition avec l’infographie se fait de manière fluide et permet de se projeter dans un monde réel proche des productions Pixar. Autre surprise : le récit s’élargit encore lorsque La Petite Fille part en quête du Petit Prince sur La Planète des Adultes. Elle y retrouve les personnages du livre, mais sous une forme contemporaine et enrichie qui permet de pousser plus loin l’intrigue pour en faire une aventure pleine de péripéties. En osant s’aventurer en terre inconnue, Mark Osborne a résolu à sa manière l’énigme du « Petit Prince ».
Source Article from http://www.msn.com/fr-be/divertissement/films/le-petit-prince-la-critique/ar-BBk7FxE?srcref=rss
Source:MSN Belgique – Hotmail, Outlook, Skype, actualité, photos et vidéos