Dès lors, à qui raconter qu’on en a marre de la belle-mère ou que notre fils est scotché à sa console ? Auprès de qui se soulager et se détendre ? Nos amies, bien sûr ! Que ce soit pour prendre une bouffée d’air pendant laquelle on oublie nos soucis, ou pour se marrer, se confier sans faux-semblants, prendre des avis, échanger, questionner. L’amitié s’impose de plus en plus pour mieux recréer un équilibre bienfaisant dans notre vie, un pendant zen. « D’après une étude menée auprès de milliers de sujets, les personnes qui déclarent avoir entre cinq et dix amis sont plus heureuses que celles qui en ont moins de quatre, explique Ilios Kotsou (3), chercheur en psychologie des émotions à l’université catholique de Louvain, en Belgique.
C’est logique : l’amitié est aujourd’hui une valeur refuge, un support social précieux en ces temps de perte de repères classiques (famille, travail, religion…). » Quand, pour nos grands-mères, le seul nid douillet qui valait, synonyme d’entraide et de soutien, était le noyau familial centré sur l’homme, pour nous, ce sont nos amis ! Un entourage qu’on peut modeler, auquel on peut donner des allures de tribu, de famille bis qu’on réinvente à notre guise. Avec eux, on se décontracte, on est vraie, on se lâche, on se lamente, on dit nos secrets, nos doutes, nos failles, sans peur d’être étiquetée, jugée ou rabrouée.
Avec eux on a le droit d’être vulnérable, loin de tout enjeu sous-jacent. Du coup, notre intimité s’exprime au-delà des frontières du couple, et on en sort plus forte, plus épanouie. Certaine d’être aimée. A tel point que, souligne Ilios Kotsou, des études tendent à prouver qu’entourée de copains, on serait également moins malade !
3. Coordinateur de l’ouvrage collectif « La psychologie positive : le bonheur dans tous ses états » (éd. Jouvence). 4. Auteure de « La passion dans l’amitié » (éd. Odile Jacob)
Source Article from http://www.marieclaire.fr/,les-amies-le-nouveau-mari,20161,686835.asp
Source : Marie Claire : Bien-être