Selon la dernière enquête du BEH, 7% des élèves de 6e admettent avoir déjà été ivres. Et en terminale, le taux atteint 69%. Résultat : en devenant adultes, ces adolescents observent un comportement d’alcoolisation plus fréquent. Ce qui constitue un grave danger de santé publique.
L’alcool est la substance expérimentée le plus précocement
L’étude démontre que l’alcool est la « substance psycho-active la plus précocement expérimentée à l’adolescence ». Le cidre et le champagne sont les alcools favoris des collégiens. Alors que les lycéens préfèrent la bière et les alcools forts.
Les jeunes femmes deux fois moins nombreuses à s’enivrer
Les jeunes femmes sont, elles, deux fois moins nombreuses que les garçons à boire de l’alcool régulièrement, selon l’étude effectuée conjointement par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT), l’Inserm et l’Inpes. Même si elles tendent entre 18 et 25 ans à adopter un comportement similaire que les hommes du même âge, avec un doublement des ivresses répétées féminines entre 2005 et 2010. Surtout lorsqu’elles sont étudiantes. Elles privilégient le vin comme boisson alcoolisée courante (14,3%) devant les alcools forts (11,1%). La bière n’arrive qu’en troisième position.
Les jeunes plus vulnérables aux effets de l’alcool
« La dépendance à l’alcool, c’est comme l’anglais, plus on commence tôt, mieux on l’apprend, malheureusement », définit le Dr Patrick Daimé, secrétaire général de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie. Le cerveau n’est pas encore mature durant l’adolescence, et est donc plus vulnérable qu’un cerveau adulte aux propriétés toxiques et addictives de l’alcool. Cette fragilité est présente également au contact d’autres substances agissant sur le cerveau comme le tabac ou le cannabis.
Les 15-24 ans représentent 17% des passages aux urgences pour intoxication éthylique aiguë. Même si la consommation régulière d’alcool (un peu plus de 10 fois par mois) est rare chez les collégiens, un quart des élèves en 1e et de terminale est concerné.
Après l’adolescence, les consommations d’alcool et l’ivresse se stabilisent
Selon Michel Craplet, médecin délégué de l’association nationale de prévention de l’alcoologie, l’enquête n’implique pas que tous ces adolescents deviendront forcément des alcooliques. Au contraire, selon lui leurs dérives alcoolisées se stabilisent après l’adolescence qui est une phase un peu tourmentée et explique certains abus.
Reportage LCI : trois lycéens sur cinq reconnaissent avoir déjà été ivres
Source Article from http://www.marieclaire.fr/,ivresse-60-des-lyceens-avouent-avoir-abuse-de-l-alcool,20121,691734.asp
Source : Marie Claire : Bien-être