Les inhibiteurs calciques absorbés durant de nombreuses années seraient fortement liés au développement du cancer du sein. Tel est le résultat d’une étude menée par des chercheurs américains du Centre Hutchinson de recherche sur le cancer, à Seattle, dont les conclusions ont été publiées dans le « JAMA Internal Medicine ». Sur plus de 2.700 femmes qui ont participé à l’étude, 1.027 ont développé un cancer lobulaire et 880 un cancer canalaire agressif du sein après avoir été exposées à des médicaments contre l’hypertension artérielle sur une longue durée, correspondant à plus de 10 ans.
Les auteurs de cette étude révèlent que, suite à l’absorption de ces inhibiteurs calciques, le risque de développement de ces cancers augmenterait : un risque multiplié par 2,4 pour les cancers canalaires et par 2,6 pour les cancers lobulaires. Cette étude est la première à avoir été conduite sur une longue période, ses résultats sont donc à prendre au sérieux. Selon les chercheurs, les bêtabloquants et diurétiques, eux, n’ont révélé aucun lien avec le développement d’un cancer du sein.
Le docteur Patricia Coogan, de l’Université de Boston, assure qu’« il s’agit de la première étude qui établit un lien entre l’utilisation sur une longue durée des inhibiteurs calciques et un risque accru de cancer du sein. » « Si cette hypothèse est confirmée par d’autres études, ajoute-t-elle, cela aura des implications cliniques importantes ainsi qu’en matière de santé publique. »
Effectivement, les inhibiteurs calciques sont prescrits pour traiter l’hypertension artérielle, l’angine de poitrine ou encore l’arythmie. Le ministère de la Santé indiquait déjà, avant la publication de cette étude, que « les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine sont préférables aux inhibiteurs calciques. »
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Source : Marie Claire : Bien-être