Selon les médecins du Centre hospitalier universitaire de Grenoble, Schumacher montre de légers signes d’amélioration, a précisé un source à l’agence allemande SID, filiale d’information sportive de l’AFP. Cette proche a indiqué que le pronostic vital était toujours engagé, mais que son entourage avait l’espoir qu’il s’en sorte. Il est néanmoins difficile d’imaginer que le pilote puisse se sortir d’un traumatisme crânien sévère sans séquelles importantes… voire irréversibles.
Peut-il y avoir des comas sans séquelles ?Si une partie des cas graves de coma décèdent ou gardent un handicap à vie, les autres se remettent sans trop de séquelles. Néanmoins la gravité d’un traumatisme crânien peut s’évaluer selon trois critères: la durée et la profondeur de la perte de connaissance initiale, de quelques minutes à plusieurs heures, la durée de l’amnésie post-traumatique (période durant laquelle la victime ne se rappelle pas qui elle est, ce qu’elle fait) et la présence ou non de lésions cérébrales décelées au scanner.Selon le Pr Alain Cariou, du service de réanimation médicale à l’hôpital Cochin (Paris) interrogé sur le plateau de france 5 « le coma en lui-même ne laisse pas de séquelles. C’est la lésion qui a provoqué le coma, qui elle, peut laisser des séquelles. »
Elles sont en général difficiles à rééduquer et parfois peu visibles sur la personne: la « perte de fonction sensorielle, le fait d’avoir une vision qui n’est pas tout à fait normale avec une partie de la vision qui ne marche pas, le fait de ne pas entendre normalement, des séquelles qui peuvent aussi porter sur la mémoire, la capacité d’apprentissage… » font partir de la longue liste des séquelles du traumatisme crânien.
Combien de temps peut durer un coma ?Tout dépend du type de coma dans lequel est plongé le patient. Lorsque le coma provoqué par une lésion, sa durée est aléatoire puisqu’elle est » directement liée à des lésions et à leurs capacités à cicatriser et à récupérer. La durée du coma est aussi liée à la capacité du cerveau à entraîner le fonctionnement de zones compensatrices. » Pour le coma pharmacologiquement induit, « le coma est géré et alimenté par les médicaments dont on a besoin, et il peut être prolongé pour des durées parfois de l’ordre de plusieurs mois ». En ce qui concerne l’ex-pilote, il a été plongé dans un coma artificiel et placé en hypothermie entre 34 et 35° Celsius pour diminuer la consommation d’énergie du cerveau et donc le protéger, selon le Pr Jean-François Payen, chef du service de réanimation du CHU de Grenoble où l’ex-pilote est hospitalisé. Il s’agit d’une technique éprouvée et déjà largement utilisée pour traiter ce type de traumatisme pour éviter que le cerveau ne souffre trop et que les lésions deviennent irréparables.
Si le chemin est encore long pour le septuple champion du monde, sa carrière a montré qu’il a selon le pilote automobile britannique Jenson Button « plus que quiconque, la force pour s’en tirer ».
Source Article from http://www.marieclaire.fr/,schumacher-traumatisme-sequelles,708200.asp
Source : Marie Claire : Bien-être