LE BURN-OUT MATERNEL, QU’EST-CE QUE C’EST ?
Vous connaissiez le burn-out professionnel, cet état de surmenage profond où un employé sombre dans une dépression parfois très sévère. Sachez que c’est exactement la même chose qui peut arriver aux mères de famille. Loin d’être des cas isolés, les mères surmenées sont de plus en plus nombreuses, dans une société qui cherche à nous faire croire à une maternité rose poudrée et toute dorée. A ne pas confondre avec le baby-blues ou la dépression post-partum, cet épuisement peut survenir à n’importe quel moment, à la naissance d’un bébé ou lorsque les enfants sont plus âges.
Leurs profils sont très différents, car aucune mère n’est à l’abri ; le burn-out peut toucher une maman d’un enfant, comme une mère de trois enfants, quelle que ce soit sa catégorie socioprofessionnelle, maman au foyer comme maman qui travaille. Exténuées physiquement et psychiquement, les mères épuisées peuvent en arriver à la dépression, parfois lourde.
BURN-OUT MATERNEL : POURQUOI MOI ?
Tout cela vient de l’image de la mère parfaite véhiculée par les médias. Cette femme superbe qui retrouve son poids initial deux semaines après son accouchement et qui gère d’une main de maître son travail, ses enfants et sa vie de couple, vissée sur des hauts talons. Une image à mille lieues de la réalité qui devient pourtant une référence pour nombre de mamans. Elles s’imaginent la maternité comme une période enchanteresse, elles fantasment un modèle de mère idéale, puis vient l’heure de la déception. Bébé arrive et la réalité leur revient de plein fouet comme un boomerang : le quotidien de la maman n’est pas que joie et bonheur. Il est aussi très difficile et parsemé d’obstacles.
Certaines mères enterrent alors immédiatement leur rêve d’idéal et font du mieux qu’elles le peuvent, sans culpabilité, en s’autorisant le droit à l’erreur. Mais d’autres en revanche n’acceptent pas de faire ce deuil. Prêtes à tout pour devenir cette mère idéale qui pourtant n’existe pas, elles se donnent entièrement à la tâche. Elles s’oublient chaque jour un peu plus pour atteindre leur objectif. Alors, elles courent tout le temps, après le temps, après la perfection. Tant et si bien qu’elles ne parviennent plus à se poser un seul instant, à se reposer. Mentalement et physiquement à bout, elles se sentent incomprises et délaissées. Les mères épuisées ont le sentiment de ne pas s’en sortir et peuvent aller jusqu’à ressentir des émotions négatives à l’égard de leurs enfants, ce qu’elles ne s’autorisent pas à assumer. Un cercle vicieux qui les mène bien souvent à vivre une véritable souffrance.
Crédit photo : Getty Images/Annie Engel
COMMENT S’EN SORTIR ?
Le burn-out maternel touche de nombreuses femmes et n’est pas à prendre à la légère. Les mamans qui en sont victimes doivent tout d’abord apprendre à être des mères imparfaites. Elles doivent assumer de ne pouvoir tout faire elle-même, ou de mal faire certaines tâches.
Si elles sont en couple, elles doivent inviter leur conjoint à trouver une place et à s’investir dans leur rôle de père.
Les mères célibataires pourront, quant à elles, déléguer à une personne de la famille (grand-mère, tante…) ou à une nounou certaines heures dans la journée ou dans la semaine. Parler avec d’autres mères sera également une excellente thérapie. Car les mères épuisées ont souvent le sentiment d’être seules face à leur détresse, seules dans ce cas, seules à ressentir des envies de quitter le navire. Alors qu’il n’en est rien ! Toute mère a un jour été confrontée à un sentiment d’épuisement ou de ras-le-bol.
C’est en réalisant que le métier de maman n’est simple pour personne et n’est pas aussi merveilleux que ce que l’on veut bien nous faire croire dans les magazines et les publicités, que les mamans victimes de burn-out pourront peu à peu sortir de l’impasse. Réapprendre à vivre des moments pour elles, sans les enfants. Faire des erreurs de maman sans culpabiliser, en relativisant.
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Source : Marie Claire : Bien-être