Cannes 2015 : des contrepieds palmés

A Cannes, le 12 mai 2015.


© BERTRAND LANGLOIS/AFP
A Cannes, le 12 mai 2015.

« Il faut faire le tournage contre le scénario, et le montage contre le tournage », aimait à répéter François Truffaut, pour définir sa méthode de travail. La remarque vaut pour la profession entière : rares sont les milieux aussi contradictoires que le cinéma.

Le Festival de Cannes, dont la 68e édition débute ce mercredi, en témoigne à sa manière : lui aussi se construit « contre ». Il lui faut d’abord tenir tête à la concurrence, toujours prompte, de Berlin à Venise, à voler des vedettes à la Croisette.

Mais c’est surtout contre lui-même que se bat, et se bâtit, le festival cannois. Voyez les sections parallèles, qui n’hésitent plus à « chiper » des films au nez et à la barbe de la Sélection officielle. Cette année, la présence à la Quinzaine des réalisateurs des Mille et une nuits, la trilogie très attendue de Miguel Gomes, relève en partie de ces croche-pattes internes.

Pour ce qui est des pieds de nez, l’Officielle reste à la pointe : il faut croire qu’elle tire certain plaisir à se dédire, tant chaque édition semble répondre à la précédente. En 2014, Mommy fut couvé par la critique mais boudé par le jury, qui lui refusa la Palme d’or ? Qu’à cela ne tienne : en 2015, son réalisateur, Xavier Dolan, fait partie du dit jury.

Depuis ce poste d’observation privilégié, le Québecois aura tout loisir d’apprécier le film d’ouverture, La Tête haute, d’Emmanuelle Bercot : l’histoire d’un blondinet hyperactif, abandonné par une mère aimante mais dépassée… « Mommy, le retour », me direz-vous ? Plutôt son parfait inverse. Au lyrisme stylisé de Dolan, Bercot oppose une mise en scène sobre, presque éteinte. Centrale dans Mommy, la figure maternelle s’estompe dans La Tête haute, au profit d’une juge et d’un éducateur – nous ne sommes pas en Amérique du Nord, mais en France, où l’Etat joue plus facilement les parents de substitution.

Du reste, en choisissant d’ouvrir le festival par un film social à la française, plutôt que par une constellation d’étoiles hollywoodiennes, le délégué général, Thierry Frémaux, marque sa rupture avec la tradition maison.

Son tout nouveau président, Pierre Lescure, progresse lui aussi à rebours : là où Gilles Jacob, qui occupa le poste pendant des décennies, se montrait souvent évasif au sujet des partenariats commerciaux noués par le Festival, le cofondateur de Canal + les assume, les affiche, les aligne. Quitte à ce qu’ils empiètent sur le contenu de la programmation : organisé par le groupe Kering, le cycle « Women in Motion » entend « célébrer les talents féminins », à travers des tables rondes et la remise d’un prix. Un dispositif qui fait d’autant plus jaser qu’il met en lumière le retard criant du Festival en matière de parité…

C’est un péril bien connu des empêcheurs de tourner en rond : à force de multiplier les contrepieds, leur talon d’Achille n’en devient, paradoxalement, que plus saillant.

@AurelianoTonet

tonet@lemonde.fr

Le programme officiel du 68e Festival de cannesSélection officielle

En compétition

Dheepan (titre provisoire), de Jacques Audiard (France)

La Loi du marché, de Stéphane Brizé (France)

Marguerite et Julien, de Valérie Donzelli (France)

Chronic, de Michel Franco (Mexique)

Il racconto dei racconti (Tale of Tales), de Matteo Garrone (Italie – France – Royaume-Uni)

Carol, de Todd Haynes (Royaume-Uni – Etats-Unis)

Nie yinniang (The Assassin), de Hou Hsiao-hsien (Taïwan)

Shan he gu ren (Mountains May Depart), de Jia Zhang-Ke (Chine – France)

Umimachi Diary (Notre petite sœur), de Kore-eda Hirokazu (Japon)

Macbeth, de Justin Kurzel (Royaume-Uni – France – Etats-Unis)

The Lobster, de Yorgos Lanthimos (Grèce – Royaume-Uni – Irlande – Pays-Bas – France)

Mon roi, de Maïwenn (France)

Mia madre, de Nanni Moretti (Italie – France)

Saul fia (Le Fils de Saul), de László Nemes (Hongrie)

Valley of Love, de Guillaume Nicloux (France)

Youth, de Paolo Sorrentino (Italie – France – Suisse – Royaume-Uni)

Louder than Bombs (Plus fort que les bombes), de Joachim Trier (Norvège – France – Danemark – Etats-Unis)

The Sea of Trees, de Gus Van Sant (Etats-Unis)

Sicario, de Denis Villeneuve (Etats-Unis).

Hors compétition

La Tête haute (film d’ouverture), d’Emmanuelle Bercot (France)

Irrational Man (L’Homme irrationnel), de Woody Allen (Etats-Unis)

Inside Out (Vice versa), de Pete Docter (Etats-Unis)

Mad Max : Fury Road, de George Miller (Australie – Etats-Unis)

Le Petit Prince, de Mark Osborne (France)

Séances de minuit

O Piseu (Office), de Hong Won-chan (Corée du Sud)

Amy, d’Asif Kapadia (Royaume-Uni)

Love, de Gaspar Noé (France)

Séances spéciales

Asphalte, de Samuel Benchetrit (France)

Oka, de Souleymane Cisse (Mali)

Une histoire de fou, de Robert Guédiguian (France)

Hayored Lema’ala (L’Esprit de l’escalier), d’Elad Keidan (Israël)

Sipur al Ahava ve Choshech (Une histoire d’amour et de ténèbres), de Natalie Portman (Etats-Unis)

Amnesia, de Barbet Schroeder (Suisse – France)

Panama, de Pavle Vuckovic (Serbie)

Un certain regard

An (film d’ouverture), de Naomi Kawase (Japon)

Masaan, de Neeraj Ghaywan (Inde)

Hrutar (Béliers), de Grímur Hakonarson (Islande)

Kishibe no Tabi (Vers l’autre rive), de Kurosawa Kiyoshi (Japon)

Je suis un soldat, de Laurent Larivière (France – Belgique).

Zvizdan (Soleil de plomb), de Dalibor Matanic (Croatie – Serbie – Slovénie)

Taklub, de Brillante Mendoza (Philippines)

The Other Side, de Roberto Minervini (France – Italie)

Un etaj mai jos (L’Etage du dessous), de Radu Muntean (Roumanie – France – Suède – Allemagne)

Mu-roe-han (The Shameless), d’Oh Seung-uk (Corée du Sud)

Las Elegidas (The Chosen Ones), de David Pablos (Mexique)

Nahid, d’Ida Panahandeh (Iran)

Comoara (Le Trésor), de Corneliu Porumboiu (France – Roumanie)

Alias Maria, de José Luis Rugeles Gracia (Colombie – Argentine)

Madonna, de Shin Su-won (Corée du Sud)

Chauthi Koot (La Quatrième Voie), de Gurvinder Singh (Inde)

Rak ti khon kaen, d’Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande)

Maryland, d’Alice Winocour (France – Belgique)

Lamb, de Yared Zeleke (Ethiopie)

La Quinzaine des réalisateurs

L’Ombre des femmes (film d’ouverture), de Philippe Garrel (France)

A Perfect Day, de Fernando Leon de Aranoa (Espagne)

Allende, mi Abuelo Allende, de Marcia Tambutti Allende (Chili – Mexique)

As Mil e Uma Noites (Les Mille et Une Nuits), de Miguel Gomes (Portugal – France – Allemagne)

– Volume 1, O inquieto

– Volume 2, O desolado

– Volume 3, O encantado

Les Cowboys, de Thomas Bidegain (France)

Dope (film de clôture), de Rick Famuyiwa (Etats-Unis)

Efterskalv, de Magnus von Horn (France – Pologne – Suède)

El Abrazo de la serpiente, de Ciro Guerra (Colombie – Venezuela – Argentine)

Fatima, de Philippe Faucon (France)

Green Room, de Jeremy Saulnier (Etats-Unis)

Much Loved, de Nabil Ayouch (Maroc – France)

Mustang, de Deniz Gamze Ergüven (France)

Peace to Us in our Dreams, de Sharunas Bartas (Lituanie – France)

Songs my Brothers Taught Me, de Chloé Zhao (Etats-Unis)

Le Tout Nouveau Testament, de Jaco Van Dormael (Luxembourg – France – Belgique)

Trois souvenirs de ma jeunesse, d’Arnaud Desplechin (France)

La Semaine de la critique

Dégradé, d’Arab et Tarzan Nasser (Palestine – France – Qatar)

Les Anarchistes (film d’ouverture), d’Elie Wajeman (France)

Krisha, de Trey Edward Shults (Etats-Unis)

Mediterranea, de Jonas Carpignano (Italie – France – Etats-Unis – Allemagne – Qatar)

Ni le ciel ni la terre (The Wakhan Front), de Clément Cogitore (France – Belgique)

Paulina (La Patota), de Santiago Mitre (Argentine – Brésil – France)

Sleeping Giant, d’Andrew Cividino (Canada)

La Tierra y la Sombra (La Terre et l’Ombre), de César Augusto Acevedo (Colombie – France – Pays-Bas – Chili – Brésil)

ACID

Cosmodrama, de Philippe Fernandez (France – Belgique)

Crache cœur, de Julia Kowalski (France – Pologne)

De l’ombre il y a, de Nathan Nicholovitch (France)

Gaz de France, de Benoît Forgeard (France)

Je suis le peuple, d’Anna Roussillon (France)

Pauline s’arrache, d’Emilie Brisavoine (France)

The Grief of Others, de Patrick Wang (Etats-Unis)

La Vanité, de Lionel Baier (Suisse – France)

Volta a Terra , de Joao Pedro Placido (Portugal – France – Suisse)

Cannes Classics

Copies restaurées

Rocco et ses frères, de Luchino Visconti (1960, Italie – France)

Les Yeux brûlés, de Laurent Roth (1986, France)

Ascenseur pour l’échafaud, de Louis Malle (1958, France)

La Noire de… (Black Girl), d’Ousmane Sembène (1966, France – Sénégal)

Insiang, de Lino Brocka (1976, Philippines)

Le Sud, de Fernando Solanas (1988, Argentine – France)

Le Conte du chrysanthème tardif, de Kenji Mizoguchi (1939, Japon)

Combat sans code d’honneur, de Kinji Fukasaku (1973, Japon)

Les Sans-Espoir, de Miklós Jancsó (1965, Hongrie)

Les Ordres (Orderers), de Michel Brault (1974, Canada)

Panique, de Julien Duvivier (1946, France)

Xia Nu (A Touch of Zen), de King Hu (1973, Taïwan)

Dobro Pozhalovat, ili Postoronnim Vkhod Vospreshchen (Welcome or No Trespassing), d’Elem Klimov (1964, URSS)

L’Histoire officielle, de Luis Puenzo (1984, Argentine)

Marius, d’Alexander Korda (1931, France)

Documentaires sur le cinéma

Hitchcock/Truffaut, de Kent Jones (Etats-Unis)

Depardieu grandeur nature, de Richard Melloul (France)

Steve McQueen : the Man & Le Mans, de Gabriel Clarke et John McKenna (Etats-Unis – Royaume-Uni)

By Sidney Lumet, de Nancy Buirski (Etats-Unis)

Harold and Lilian : a Hollywood Love Story, de Daniel Raim (Etats-Unis)

La Légende de la Palme d’or (The Golden Palm’s Legend), d’Alexis Veller (France)

Centenaire Orson Welles

Citizen Kane, d’Orson Welles (1941, Etats-Unis)

The Third Man (Le Troisième Homme), de Carol Reed (1949, Royaume-Uni)

The Lady from Shanghai (La Dame de Shanghaï), d’Orson Welles (1948, Etats-Unis)

Orson Welles. Autopsie d’une légende, d’Elisabeth Kapnist (France)

This Is Orson Welles, de Clara et Julia Kuperberg (France)

Autres hommages

More, de Barbet Schroeder (1969, RDA – France – Luxembourg)

Visita ou Memorias e Confissoes, de Manoel de Oliveira (1982, Portugal)

Jag Är Ingrid (Je suis Ingrid), de Stig Björkman (Suède)

Source Article from http://www.msn.com/fr-be/divertissement/actualite/cannes-2015-des-contrepieds-palm%C3%A9s/ar-BBjHi8p?srcref=rss
Source:MSN Belgique – Hotmail, Outlook, Skype, actualité, photos et vidéos

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