« Si nous avions neuf joueurs de champ et deux gardiens, nous serions intouchables. » C’est par cette pirouette que José Mourinho a évoqué la situation de ses deux gardiens : Thibaut Courtois, décisif mardi contre le PSG en Ligue des champions, et Petr Cech, l’ancien n°1 des Blues, réduit à un simple rôle de doublure indigne d’un talent qu’il prodigue encore par occasions. « Nous serions absolument phénoménaux parce qu’ils sont phénoménaux. Phénoménaux », insiste le manager de Chelsea.
Difficile de donner tort au Portugais sur ce sujet. « Aujourd’hui, nous ne savons pas lequel de nos gardiens est le meilleur, ils sont tous les deux fantastiques et c’est agréable d’avoir quelqu’un derrière soi qui fait des choses spéciales », renchérit Branislav Ivanovic, le défenseur des Blues, en quittant mardi le Parc des Princes. Les Parisiens ont constaté amèrement ce soir-là la solidité du Belge, auteur de parades décisives au match aller. « Il a fait du très bon boulot, on ne peut pas lui enlever. C’est un gardien de classe mondiale et il l’a montré », notait Zlatan Ibrahimovic, mis en échec à trois reprises par l’ancien portier de l’Atletico.
Qui en finale de la League Cup ?« A Chelsea, ils ont deux gardiens de très haut niveau. Ce qui m’impressionne chez Courtois, c’est sa rapidement malgré sa taille (1,99m, ndlr). C’est l’un des meilleurs gardiens au monde et Chelsea le sait très bien », déclarait pour sa part Laurent Blanc. Les Blues en ont fait les frais la saison dernière en demi-finales de la Ligue des champions quand le Belge portait encore les couleurs de l’Atletico. Depuis, l’international belge (27 sélections) a poussé Cech sur le banc des Blues. Malgré les apparitions toujours aussi convaincantes du Tchèque, comme face à Everton la semaine dernière (1-0).
« Il faut rendre hommage à Pete, il n’a pas remué le vestiaire ou envoyé de mauvaises ondes. Il est resté très professionnel alors que j’ai vu tellement de joueurs protester avec véhémence et agir comme des bébés, apprécie avec justesse John Terry, le capitaine de l’équipe londonienne, rapporte la presse britannique. Il sait qu’il est un gardien qui a encore beaucoup à donner. Il se bat pour sa place. Il n’a pas jeté l’éponge et dit : « tiens Thibaut, c’est à toi ». Quand il a joué, il a été brillant, donnant de quoi réfléchir au manager. Il pourrait jouer n’importe où. Il nous a toujours rapporté 10 à 12 points chaque saison. »
Les deux sont au sommet de leur art. Instaurer une rotation n’est pas évident. Je préfère que cette décision appartienne au manager.
John Terry
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Avec Thibaut Courtois et Petr Cech, Chelsea dispose de deux grands gardiens.
Pour services rendus, Cech mériterait d’être titulaire le 1er mars prochain en finale de la League Cup contre Tottenham, Courtois étant promis au huitième de finale retour de la Ligue des champions contre le PSG. Mais c’est le Belge qui a disputé les demi-finales… « Le manager insiste sur le fait que l’équipe passe en premier. Ils sont là tous les deux pour le bien de l’équipe. Et les deux ont été excellents. On a les deux meilleurs gardiens au monde, les deux se battant pour une place. C’est difficile, reconnaît Terry. Vous ne pouvez pas rendre les deux heureux. Le manager réussit à le faire, je ne sais pas comment. Evidemment, ils veulent jouer chacun tous les matches. Les deux sont au sommet de leur art. Instaurer une rotation n’est pas évident. Je préfère que cette décision appartienne au manager. »
Un José Mourinho qui n’a lui qu’une préoccupation en tête : les 11 buts, seulement, encaissés toutes compétitions confondues à Stamford Bridge par son équipe depuis le début de la saison. Une statistique qui suffit à illustrer la difficulté de la tâche qui attend le PSG au retour dans trois semaines. Et qui vient valider le management de ses deux gardiens.
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