L’artiste suédois est revenu au micro de RTL sur la fusillade au Danemark qui a fait deux morts et cinq blessés samedi.
© François Campredon / AFP
Le dessinateur Lars Vilks marchant dans les rues de Stockholm (Suède) le 11 mars 2010.
Cible de l’attentat qui a eu lieu samedi à Copenhague (Danemark), Lars Vilks a témoigné sur RTL: «La sécurité était à l’intérieur et à l’extérieur et l’homme a attaqué l’avant du bâtiment qui est recouvert de vitres avec des fenêtres et des portes, donc il a tiré à travers les vitres et a essayé de tuer des policiers. Je n’ai rien vu de tout ça mais les autres et moi, à l’intérieur de la salle de séminaire, nous avons entendu les bruits, les “BANG – BANG – BANG”, c’était vraiment surréaliste, vraiment rapide. Les gardes du corps étaient dans une autre pièce, ils ont agi et m’ont immédiatement emmené dans un endroit sûr.»
L’artiste suédois a affirmé ne pas avoir été effrayé lors de la fusillade: «Je n’ai pas vraiment eu peur non plus, j’ai été impliqué dans de nombreux incidents, tout ça semble si naturel, c’est une partie de ma vie. J’ai été emmené dans un autre endroit, c’est comme être dans un film. En 2007 c’était différent parce que j’étais une nouvelle cible, je n’avais pas de garde du corps. Donc j’avais peur. C’est difficile de s’endormir le soir et d’être toujours aux aguets, donc ce n’est pas avant 2010, quand j’ai eu des gardes du corps que j’ai pu avoir une vie plus normale.»
Le dessinateur n’en est pas moins prudent: «Maintenant nous sommes à un niveau élevé de menace, ce qui signifie que je dois être caché dans un endroit tenu secret. Dans cet endroit tenu secret, j’ai aménagé un studio, donc je travaille ici, surtout sur de la peinture en ce moment. Je n’arrêterai jamais de dessiner. Tout ça c’était surprenant parce qu’il semble que la structure de l’attaque à Paris était la même qu’à Copenhague et le fait nouveau ici c’est que nous avons des amateurs mais qui sont très dangereux parce qu’ils sont lourdement armés. Il y a bien un nouveau genre dans le terrorisme amateur, donc je pense que nous devrions nous inquiéter que ces personnes violentes essaient de nous faire taire et essayer de changer notre point de vue sur la liberté d’expression.»
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