Gérer sa santé depuis son téléphone portable ou sa tablette tactile est une idée qui se développe et qui séduit de plus en plus en France. Créer des versions numériques des dossiers médicaux, permettre les échanges à distance entre médecins et patients (e-mails, sms, visioconférences)… Ces projets pourraient non seulement permettre aux Français de s’intéresser de plus prêt à leur santé, tout en faisant faire des économies sur les dépenses médicales : 11,5 milliards d’euros d’ici 2017.
Pourtant, si le projet ambitieux de l’e-santé présente de nombreux avantages, le cabinet d’audit PwC s’inquiète tout de même de certains aspects. En ligne de mire : le DPM, dossier personnel médical électronique, et les risques de voir des données confidentielles filtrer malgré les protections.
Des dossiers détournés de leur usage initialCar qui dit dossiers numériques et échanges en ligne dit également possibilité de piratage. Les données médicales des patients pourraient en effet être récupérées par des personnes mal intentionnées et détournées de leur usage. Par exemple, dans le cas d’un demandeur d’emploi, elles pourraient être vendues à un potentiel recruteur qui souhaite s’assurer de l’état de santé du candidat avant un recrutement. Ce type de détournement serait bien sûr sanctionné par la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés), mais le préjudice envers la personne concernée restera le même.
Des mesures pour sécuriser les échangesCependant, l’e-santé reste un domaine particulièrement encadré, notamment grâce à la loi Informatique et Libertés et au secret médical : si les professionnels de santé et les personnes en charge du traitement des données numériques respectent la loi, les informations personnelles seront relativement en sécurité. Et pour encore plus de sécurité, depuis 2007, la Cnil a imposé une mesure d’anonymat dans le cadre de la transmission des données : celles-ci sont cryptées de façon à ne pas comporter de nom ni de numéro d’inscription au Répertoire national d’identification des personnes physiques. Difficile donc pour une personne hors du système de déterminer à qui appartient tel ou tel dossier.
Enfin, les patients auront également un rôle à jouer dans la protection de leurs données médicales. Comme pour les données bancaires en ligne, il est conseillé aux Français de choisir avec soin leurs identifiants et mots de passe pour qu’ils soient difficiles à craquer, et d’éviter d’utiliser des ordinateurs publics (cybercafés, postes en libre service) lorsqu’elles souhaitent communiquer des informations médicales confidentielles.
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Source : Marie Claire : Bien-être