Les enfants des villes sont plus touchés par la pollution que ceux qui vivent dans des endroits protégés, comme l’île d’Yeu : rien de vraiment étonnant ! Ce qui l’est plus, c’est d’apprendre que les petits parisiens sont également nettement plus touchés par le tabagisme passif que les petits Islais* ! C’est ce que révèle une étude commandée et publiée par le JDD* le 9 novembre 2014. Pour arriver à ce constat troublant, les responsables de l’étude ont demandé à 38 enfants âgés de 2 à 11 ans, vivant donc à Paris et à l’île d’Yeu (Vendée), de confier des mèches de cheveux à un laboratoire indépendant. Les résultats sont sans appel : les enfants franciliens sont nettement plus touchés par les substances polluantes, ainsi qu’au tabagisme passif ! Comme pour l’enquête de Générations Futures concernant les pesticides qui avait fait grand bruit en avril dernier, le JDD a voulu montrer que les enfants citadins étaient régulièrement soumis à des substances dangereuses, comme par exemple les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), caractéristiques de la pollution en ville. Et les résultats obtenus dans cette étude viennent corroborer ces dispositions.
Les enfants en bas âge, plus touchés par ces substances polluantes
Sur la totalité des enfants testés pour cette étude, on a détecté 10 substances polluantes, bien plus présentes tout de même chez les petits franciliens. Si ces résultats ne sont pas vraiment étonnants, deux tendances qui découlent de cette étude le sont plus : d’une part, ce sont les enfants en bas âge qui semblent être le plus touchés par ces substances polluantes, d’autre part, que leurs parents soient fumeurs ou non fumeurs, les enfants parisiens sont bien plus soumis au tabagisme passif, que ceux de l’île d’Yeu !
Vers une véritable prise de conscience ?
Si ces résultats sont inquiétants, l’étude ne permet pas d’établir pour autant de vraies conclusions, du fait du trop petit nombre d’enfants testés et des limites géographiques imposées par cette étude. Toutefois, ces premiers résultats permettent de lancer un vrai questionnement concernant la pollution et la santé des futures générations dans des milieux citadins. Un sujet déjà présent dans les discours et les pensées des politiques, puisque par exemple, Anne Hidalgo, maire de Paris a lancé cet été une réflexion autour de l’interdiction du tabac dans les parcs publics.
* Habitants de l’île d’Yeu
**Journal du Dimanche
Source Article from http://www.marieclaire.fr/,en-ville-on-fume-des-le-berceau,725654.asp
Source : Marie Claire : Bien-être