Exclusif. Romy Schneider, son histoire d’amour avec Jacques Dutronc




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Elle se débat dans les ténèbres. En nuisette, à califourchon sur un moribond, elle implore un photographe d’arrêter le crépitement de ses flashs, visage défait, yeux effarés derrière les faux cils, rimmel qui bave sous les pleurs. Cheveux tirés et justaucorps austère, lisant une tirade du Richard III de Shakespeare, elle fustige les « araignées, crapauds et reptiles venimeux » qui grouillent et se repaissent du malheur des autres. Qui est cette actrice en mal de rédemption, d’un côté cernée par les orchestrateurs d’un spectacle dégradant, de l’autre acharnée à montrer dignement comment se compose une symphonie de coups, de sang et de larmes ? Qui joue ainsi, dans L’Important c’est d’aimer, cette partition à donner la chair de poule, un pied dans la fiction, un autre dans le réel ? Romy Schneider.

Certains n’ont pas voulu y croire. Romy ? La pin-up alanguie nue sous le soleil tropézien de La Piscine ? La pute radieuse au manteau de cuir noir ouvert sur ses petites robes coquines, bouche volontiers barbouillée de beaujolais lorsqu’elle fait bombance, dans Max et les Ferrailleurs ? La blonde tonique en pique-nique sur une plage de Sète, prompte à partager une cuisse de poulet avec ses deux amants, dans César et Rosalie ? C’est bien elle ! Celle que Claude Sautet appelait affectueusement « Rominette » était une femme tourmentée, comme le prouve le témoignage sur le tournage du film d’Andrzej Zulawski que nous livre aujourd’hui Jacques Dutronc.

 

Découvrez la bande-annonce de L’important c’est d’aimer.

 

« Elle a dû être heureuse, mais pas très souvent. Elle avait l’air méfiant. » Nous recevant vingt-quatre heures durant dans son refuge de Monticello en Corse, d’où il ne bouge plus guère, Dutronc opère pour nous un flash-back sur des rapports avec l’actrice qui ne se limitèrent pas à la sphère professionnelle. Ses souvenirs sont précis (il a gardé la mémoire de toutes ses répliques), émus ; il les évoque sans retenue, avec un rien de remords. « Romy était totalement sincère. Le film ne s’arrêtait pas après les prises. Elle aimait la personne qu’elle devait aimer dans le film. Elle vivait le film en dehors, donnait tout sans recevoir en retour. Une femme extraordinaire. Rien à voir avec les autres actrices, factices, pasteurisées. Imagine : tu lui balançais l’éclairage d’une lampe dans la gueule, elle te renvoyait un rayon de lumière encore plus fort ! Là, tu te tais ! Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi malheureux. Elle avait besoin d’être aimée. Je me suis mal comporté. Je me suis laissé embarquer dans une histoire avec elle. L’attirance était là. Mais je ne l’ai pas respectée. Elle avait une telle force qu’il fallait être costaud en face. Je n’étais qu’un chauffeur de taxi face à une conductrice de 15 ou de 38 tonnes. J’étais pris dans un truc incontrôlable. J’essayais de faire le clown, comme dans le film. Devant un tel pouvoir, on est déstabilisé. Et je ne suis pas l’abbé Pierre : à la fin du tournage, je n’ai pas été très honnête ; parce que Françoise [Hardy], c’est Françoise, je n’allais pas la quitter pour Romy Schneider. C’était une femme blessée, et en tournant ce film-là, j’en ai blessé une autre : la mienne. »

 

Jacques Dutronc incarne l’épouse de Nadine (Romy Schneider) dans L’important c’est d’aimer. © Getty Images

 

« Toi, tu seras la victime »

 

Romy Schneider a bâti sa carrière sur une succession de ruptures et de refus. Lassée des « lilas blancs et de la crème fouettée » dans lesquels elle se sentait étouffée, elle a jeté les crinolines de Sissi impératrice qui l’avait propulsée star des midinettes européennes des années 1950, impatientes d’adopter ses cheveux bouclés et jupons bouffants.

 

Romy Schneider incarne la mythique impératrice Elisabeth d’Autriche, au côté de Karl-Heinz Böhm dans le rôle du jeune empereur François-Joseph, dans une saga en trois volets. © Cinetext Collection / ALLSTARS / VISUAL Press Agency

 

Fatiguée d’être identifiée à ses personnages, elle a sollicité des rôles de composition. Orson Welles ne songeait pas à elle pour interpréter Léni, la maîtresse du condamné, dans Le Procès d’après Kafka : elle obtient le rôle – « Je le voulais ! » Au départ, Joseph Losey n’envisage pas de lui faire jouer Gita, la maîtresse du meurtrier, dans L’Assassinat de Trotski – « Je l’ai décroché ! » Lorsque sort Le Trio infernal de Francis Girod, en 1974, où elle campe une criminelle des années 1920, mondaine plongeant ses victimes dans une baignoire de vitriol, elle est agressée dans la rue : « Comment avez-vous pu faire une chose pareille ? C’est immoral ! » Romy ne mâchait pas ses mots : « Je suis une comédienne, nom de Dieu ! Les rôles dont je rêvais, on ne me les a pas donnés ! Laissez-moi interpréter ce qui me plaît ! »

Lorsque, la même année, Andrzej Zulawski lui propose d’être Nadine, une actrice contrainte de tourner des films dégradants pour se nourrir, luttant pour éviter la déchéance, elle n’hésite pas. « Il est arrivé au moment où je cherchais à me remettre en question, dira-t-elle dans Télérama en 1978. Une comédienne comblée, ça n’existe pas. Pas pour moi en tout cas. Plus j’ai du succès, plus on me couvre d’éloges, plus j’ai peur de m’installer dans le confort, de ne pas être capable de faire mieux. »

 

En 1975, Romy Schneider s’entretient avec France Roche, sur son rôle dans L’important c’est d’aimer.

Avouant qu’il est captivé « par les personnes propres qui ne parviennent pas à trouver la place à laquelle elles ont droit dans cette société », Zulawski acquiesce : « Je n’aurais jamais fait le film sans elle. C’était une des stars les plus cotées en Europe, mais son image était déclinante. Elle était mal à l’aise avec ce qu’on lui offrait. Elle se trouvait face à un choix : disparaître ou amorcer un tournant. Elle avait vu La Troisième Partie de la nuit et elle avait glissé à son agent qu’elle aimerait travailler avec moi. Je lui ai demandé si elle accepterait de déchirer l’image de Sissi, de tourner sans maquillage, telle qu’elle était dans la vie, c’est-à-dire magnifique. Elle était prête, m’avait-elle répondu, à en prendre plein la gueule. Peu lui importait, du moment qu’on la photographie de manière sincère. Je lui avais dit : “De toute façon, si c’est loupé, c’est sur moi que les coups pleuvront. Toi, tu seras la victime de ce connard de Polonais.” J’avais un peu d’appréhension quand je lui ai projeté les premiers rushes. Comment allait-elle réagir ? Elle incarne quelqu’un de très beau, intérieurement, et elle a su voir que cette beauté passait essentiellement par ses yeux. »

L’important c’est d’aimer est un film de commande. Lorsque la productrice Albina du Boisrouvray vient proposer à Zulawski cette adaptation d’un roman de Christopher Frank, prix Renaudot, intitulé La Nuit américaine, cinq versions du scénario ont déjà été écrites, quatre réalisateurs ont été sollicités, en vain. Tous se sont cassé les dents. Le cinéaste lit le roman et suggère une solution radicale : centrer le film sur le triangle amoureux composé de l’actrice avilie, de son mari fantasque et du photographe englué dans le sordide. Il faut, pour cela, développer le personnage de cet époux dont le roman ne dit presque rien, sinon que c’est un raté, qu’il collectionne les affiches de cinéma et photos de vedettes du septième art, qu’il se suicide. Jacques (tel est son prénom dans le film) devient un personnage majeur. Pour l’interpréter, Zulawski impose un chanteur aux yeux d’azur qui a refusé beaucoup de propositions, clamant qu’il aime le cinéma mais « trop pour en faire », et qui vient de concéder Antoine et Sébastien de Jean-Marie Périer, ex-photographe de Salut les copains : Jacques Dutronc.

« On ne se l’arrachait pas, dit Zulawski. Le rôle demandait quelqu’un de très particulier parce que c’est un personnage très particulier. J’avais le choix : soit j’engageais un acteur de grand talent qui aurait fait le job, soit j’allais à la source. Je me suis acharné pour avoir Dutronc, parce que c’était lui ! Voyez comment il se montre, ou plutôt comment il se cache ! » Lorsqu’il le réengagera en 1989 pour Mes nuits sont plus belles que vos jours, avec Sophie Marceau, Zulawski dira : « Ses meurtrissures sur son visage sont nobles. Il est intègre, incapable de jouer double. »

Dans L’important c’est d’aimer, Jacques Dutronc impose un style, celui d’une présence lunaire. Auréolé d’un glamour qui n’appartient qu’à lui (celui du séducteur malappris, à nonchalance feinte, déprime ontologique poliment recyclée en pudeur pince-sans-rire), habillé de vieilleries trouvées aux puces, le sale rêveur s’affiche en titi désenchanté, trop miné pour se prendre au sérieux, clown blanc en détresse à la dérision feinte, au masque d’ironie, qui (facétie improvisée) se couche tout habillé, piétine son lit – hop ! hop ! hop ! –, fait le mariol jusqu’au salut final. Grand numéro de tourmenté frivole, qu’il tourne avec humilité, sans je-m’en-foutisme, dans la frénésie de séduire son metteur en scène. « Je ne suis pas habitué à charmer. Si une femme me plaît, je suis capable de lui roter à la gueule, ou de péter, une façon comme une autre de lui faire comprendre. Mais là, pour Andrzej, j’étais prêt à faire ce qu’il voudrait », avoue-t-il.

 

Le besoin de tomber amoureuse

 

Sur le tournage de L’important c’est d’aimer. © TCD/ Visual Press Agency

Françoise Hardy évoque, dans Le Désespoir des singes et autres bagatelles (éd. Robert Laffont), un dîner, juste avant le début du tournage, au cours duquel des membres de la production mirent Dutronc en garde : selon eux, Romy Schneider avait besoin de tomber amoureuse sur chaque tournage – soit de son metteur en scène, soit de son partenaire. Faisant fi de la présence de Françoise Hardy, ces bonnes âmes insistèrent. Il était exclu que Zulawski succombe car il était marié depuis peu. Exclu aussi que Romy s’entiche de Fabio Testi, pas son genre. « Il fallait donc que ce soit Jacques qui se dévoue. J’étais retournée. » « Ces gens pleins de tact » avaient vu juste. « Romy a haï Fabio Testi au premier regard, et ce jusqu’au bout du film », se souvient Zulawski. Ancien parachutiste et cascadeur, alors compagnon d’Ursula Andress, Testi faisait le beau musclé à la Tarzan ; il n’a rien compris à son personnage. Romy s’est vengée de tout le machisme imbécile qu’il dégageait lors de la scène de la morgue où gît le corps de Jacques. Elle devait le gifler, elle l’a accablé de coups sans se retenir, de bon cœur. » Jacques Dutronc reste frappé par cette antipathie immédiate : « Il y avait un pot, avant le tournage. J’étais assez timide. Romy, que j’avais surnommé “Vomi Schneider” avant de la connaître, est venue vers moi. J’ai remarqué qu’elle ne tendait pas la main à Fabio Testi. » Romy, qui avait voix au chapitre sur le casting, avait déjà adoubé Dutronc.

Zulawski a sa façon de mettre ses vedettes en confiance : « Un metteur en scène est aussi fragile qu’une actrice, mais il doit lui donner l’impression qu’elle est prise en charge par des mains sûres, que rien de ce qu’elle va faire ne va la rendre ridicule. Quand elle a compris ça, elle est magnifiée, elle fait tout ce que tu veux. » Romy est rassurée. Quand elle doit faire preuve d’émotion, faire monter ses larmes, Zulawski lui chuchote : « Souviens-toi pourquoi tu es malheureuse dans la vie. » Et commente : « Elle a complètement loupé sa vie sentimentale. Elle payait de sa vie ce qu’elle montrait de beau à l’écran. »

« Tu as une tête de rat mais tu es photogénique », lui disait son père Wolf Albach-Retty, acteur inconnu en France. Sa grand-mère Maria et sa mère Magda, également actrice, habitent près de Berchtesgaden, à vingt kilomètres du nid d’aigle d’Adolf Hitler. Elles fréquentent les dignitaires nazis. La gamine joue avec les enfants de Martin Bormann, ami de Maria et secrétaire particulier du dictateur. Elle suspectera sa mère d’avoir eu une relation avec le Führer. Et traînera une culpabilité dont elle tente de se débarrasser en donnant à ses propres enfants des prénoms hébraïques : David et Sarah. En interprétant une Juive dans Le Train de Pierre Granier-Deferre (« J’ai saisi au vol l’occasion de lancer un cri d’alarme contre la brutalité des nazis qui conservent aujourd’hui encore droit de cité en Allemagne ») et l’épouse d’un militant humanitaire qui assassine son ex-tortionnaire nazi dans La Passante du Sans-Souci de Jacques Rouffio.

Les malheurs de Romy commencent dès son enfance, quand ses parents divorcent. Placée en internat, elle se sent abandonnée. « Le destin d’Élisabeth d’Autriche sera le tien », lui prédit une voyante lorsqu’à 16 ans elle interprète la fameuse Sissi dans une trilogie qu’elle rêvera d’interdire (« Ces films blessent ma fierté »). L’impératrice est sous la coupe de sa belle-mère, Romy sous celle d’une mère autoritaire qui pilote sa carrière. La première s’enfuit, guettée par l’anorexie et hantée par la folie, après la mort de son fils Rodolphe suicidé à Mayerling. La seconde également : « Une malédiction pèse sur tout ce que j’entreprends et les êtres qui m’entourent en supportent les conséquences », lâche Romy. Elle s’échappe d’Allemagne, où la presse enrage contre son infidélité, pour rejoindre Alain Delon qui la quittera, avant d’épouser Harry Meyen dont elle divorcera et qui se suicidera, de se marier avec Daniel Biasini qu’elle quittera aussi. Son fils David meurt à 14 ans dans un effroyable accident. Elle se rebelle alors contre les paparazzis charognards qui, lors de son idylle avec Alain Delon, les poursuivirent à 180 km/h sur l’autoroute, planquèrent un Nikon commandé à distance dans un arbre au-dessus de sa piscine, se déguisèrent en infirmiers pour photographier son fils mort sur son lit d’hôpital. La Mort en direct de Bertrand Tavernier, qu’elle tourne en 1979, illustre ces fausses coïncidences entre sa vie et les rôles qui rythment sa carrière : elle y interprète une femme atteinte d’une maladie incurable, traquée par un voyeur dont on a greffé une caméra dans la rétine.

Le film de Tavernier n’a pas été facile à monter. « D’accord, mais sans Romy », avait répondu le producteur Yves Gasser au metteur en scène. Son précédent film, Portrait de groupe avec dame, avait été un échec. Un temps sollicités (le scénariste David Rayfil est américain, comme le partenaire de Romy, Harvey Keitel), les studios hollywoodiens ne jurent que par Jane Fonda. Certains s’exclament : « Qui est Romy Schneider ? Celle qui fume ? » Ils la confondent avec Maria Schneider. Romy fut pourtant adulée du côté de Los Angeles, où on la présentait comme la nouvelle Marlène Dietrich, tournant dans les années 1960 avec Carl Foreman (Les Vainqueurs), Otto Preminger (Le Cardinal) et David Swift avec Jack Lemmon (Prête-moi ton mari). Il faut dire qu’elle en était revenue rebelle. À l’aéroport où elle débarquait en pantalon, un cinéaste la croisant lui avait déclaré : « Les femmes américaines ne s’habillent pas ainsi ! » La réponse avait fusé : « Je suis européenne et je m’habille comme ça, fuck off ! »

 

Dans la scène inaugurale de L’important c’est d’aimer, l’actrice Nadine, sur un tournage, se retrouve incapable de jouer et de dire « je t’aime » à son partenaire ensanglanté. © TCD Visual Press Agency.

« Comme la Nadine de L’important c’est d’aimer, je suis une femme perdue, sacrifiée : il me suffisait de faire appel à mes souvenirs », dit-elle. Cet aveu sera suivi, en 1981, d’un entretien vérité publié par le magazine Stern : « Je suis une femme malheureuse. Tout ce que j’ai appris, je l’ai plus ou moins découvert par le cinéma. Mais cela ne collait pas toujours avec la réalité, et ma vie aurait pu se passer beaucoup mieux. Je voulais vivre. En même temps, j’avais envie de tourner des films car j’aimais mon métier. Je n’ai jamais trouvé d’issue à cette contradiction. J’aurais eu besoin de quelqu’un avec qui faire corps. Il faut parler à quelqu’un quand on est au fond. On essaie de ne pas sombrer. » Cet homme aurait pu être Jean-louis Trintignant, dont, au fil des confidences qu’il nous a accordées, Jacques Dutronc glisse qu’il a été le véritable grand amour de la courte vie de Romy. Une complicité née en 1961 lors du tournage du Combat dans l’île d’Alain Cavalier, réactivée sur Le Train : une autre idylle sans suite une fois le film achevé. « Si l’on te dit que tu dois te mettre la tête sous l’eau pour tourner une scène, tu le feras. Et si l’on oublie de te dire que tu peux la retirer, tu te noieras. Je n’en connais pas deux qui s’impliquent autant que toi et qui aient des sentiments aussi sincères », lui dit Dutronc.

Pendant le tournage de L’important c’est d’aimer, Zulawski confie Romy à Dutronc : « Je te mets à côté de sa loge pour que tu surveilles si elle ne boit pas trop. » Zulawski manipulateur ? Dutronc lucide : « Alors là, question boisson, elle était bien tombée avec moi, je dois avouer. On avait des caisses de bouteilles de bordeaux à disposition, nous en avons profité. Elle aimait boire. Je l’ai vue tomber par terre. Moi j’étais encore plus bourré qu’elle. Donc ça faisait un duo de pochetrons dans Paris. »

 

Rien n’est assez pour Zulawski

 

En compagnie du réalisateur Andrzej Zulawski. © Jean Gaumy / Magnum Photos

La première scène que Zulawski fait jouer à Jacques Dutronc, c’est celle du bistrot, où il s’engueule avec Nadine avant d’aller se suicider dans les toilettes. Vision de Zulawski : « Si Romy sent que la caméra virevolte ou qu’on attend son explosion de colère comme un suspense hitchcockien, elle reste en retrait. Il faut la laisser faire jaillir l’émotion elle-même, à son rythme. » Vision de Dutronc : « C’était terrible ! Le propriétaire a voulu porter plainte parce qu’elle avait cassé la table ! Et puis après, rien n’est assez pour Zulawski. Il rajoutait du Viandox pour que ça fasse plus de traces d’urine. » Romy a besoin de vibrer, et s’investit dans ses rôles jusqu’à confondre la vie et la fiction. Cela lui vaut cette réputation de nymphomane et cette fragilité extrême, une redoutable crainte de l’abandon. Elle n’en sort jamais indemne. « Elle pleurait vraiment, elle vivait le truc, ajoute Dutronc. Quand elle me demande ce que je pourrais faire pour elle et que je lui réponds que je pourrais mourir pour elle, elle explose comme une bombe. »

À la requête de Gaumont, la scène du suicide de Dutronc est coupée de moitié, après l’émoi d’une « dame mûre aux cheveux bleus qui s’est évanouie dans la salle, lors d’une projection chez le distributeur. » Une autre scène fut censurée : Romy y allait rendre visite aux parents de Dutronc, après sa mort, des retraités dans un pavillon de banlieue, et découvrait qu’il avait un frère, un peu demeuré, qui lui jetait des pierres sur la nuque quand elle repartait, la rendant responsable. Dutronc se souvient aussi qu’elle devait chanter une chanson dont il avait composé la musique sur des paroles de Pierre Delanoé. Un truc de cabaret à la Marlène. « Il y a au moins une heure trente qui manquent », déplore-t-il. Leurs escapades furent assez trash. Et la générosité de Romy palpable. « Elle invitait souvent des tas de gens au restaurant. La boisson coulait à flots », se souvient le chanteur. Un jour, alors qu’ils tournent dans les studios d’Épinay, Dutronc ressent une douleur au dos. « Delon passe, me demande ce que j’ai, et se met à me masser avec du Laodal. Romy nous surprend dans les lavabos : “Vous vous êtes bien trouvés tous les deux.” »

Lorsque Romy meurt en 1982, à 43 ans, Zulawski évoque lors d’un entretien « sa folle passion pour un jeune acteur venu lui signifier, le dernier jour de tournage, que leur histoire était terminée. » « D’après Zulawski, écrit Françoise Hardy dans ses Mémoires, le choc qu’elle subit alors avait accéléré sa déchéance physique. » Les acteurs de L’important c’est d’aimer se recroisent des années plus tard à la cantine des studios de Boulogne-Billancourt : « J’ai pris un coup de vieux. J’ai été lâche, je ne suis pas allé la voir », convient Dutronc. Romy Schneider obtint en 1976 le César de la meilleure actrice pour ce film où, dans la peau de Nadine, elle assène des répliques qui sonnaient vrai : « Ça fait un bout de temps qu’on ne voit plus de couvertures de moi ! », « Me maquiller pourquoi ? J’ai la tête que j’ai à 30 ans, ça vous déplaît ? », « Faut pas me laisser seule ! Je peux pas rester seule ! »

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Source:MSN Belgique – Hotmail, Outlook, Skype, actualité, photos et vidéos

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