Le stage a lieu à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), dans les locaux d’All Positive. Six femmes sont réunies là autour de Laurence, la coach, ex-commerciale dans une importante société d’informatique. Une avocate, une chef de com, une commerciale, une ingénieure, une assistante de direction et, donc, une journaliste. Moyenne d’âge : 35 ans. Toutes décidées à travailler sur ce qui, au fond d’elles, les encombre pour se battre, se mettre en valeur ou viser le sommet. On est donc entre femmes, aujourd’hui. Et, somme toute, c’est assez confortable. Dès qu’il s’agit de confiance en soi, de l’art de se laisser bouffer ou de passer inaperçue, la complicité vient vite. Les règles du jeu sont claires : confidentialité et bienveillance.
On peut donc y aller, et assez vite chacune y va. D’autant que le premier exercice brise immédiatement la glace, et toute velléité de frimer.
Etre soi pour être au top
« Se présenter sans parler ni chanter. » C’est ce qu’on nous demande. Silence incrédule, rires nerveux. « Trois minutes maxi. » Ouf, autant écourter le ridicule. C’est l’ingénieure qui se lance. Et tour à tour chacune va y passer. Six bonnes élèves, appliquées, qui miment tant bien que mal leur réalité quotidienne. Rien que des doubles vies. On est là pour parler boulot, mais aucune n’oublie la famille. Premier symptôme… Le débriefing est animé. Qu’est-ce que les autres perçoivent de moi ? Qu’est-ce que je leur envoie ? Qu’est-ce qui émane de moi malgré moi ? Le jeu peut paraître naïf, il n’empêche. Entrer tout de suite au coeur du problème, comme ça, avec des inconnues, crée forcément un happening intérieur. Des vérités, qu’on connaît la plupart du temps sans les dire, se mettent en mots. Certains flous s’éclaircissent. Le ton est donné. Vont suivre d’autres jeux, exercices, des temps de réflexion, des échanges…
Parmi les grands moments de la journée, le test des « petites voix ». « Sois forte », « Fais un effort », « Fais vite », ou « Sois parfaite » ? Quels impératifs, hérités de notre éducation, nous handicapent au travail ? Là encore, on a beau avoir notre idée sur la question, c’est tout autre chose de le voir écrit noir sur blanc, après avoir répondu à un long questionnaire, d’en parler avec les autres, d’envisager la « déprogrammation » avec la coach. Encore plus troublant, peut-être, la réflexion solitaire (chacune avec sa feuille blanche) sur ses « valeurs », ses « missions ».
De bien grands mots abordés avec des questions concrètes : « Citez trois personnes qui ont influencé votre vie », « Que souhaitez-vous que disent de vous votre boss, vos collègues, votre amie ? »… Ambiance épreuve de philo un jour de bac. Des grands désirs, des rêves, des ambitions se disent au grand jour. Et c’est, paradoxalement, la véritable vocation de la formation. Non pas apprendre à se vendre, en force, quitte à se faire passer pour un produit qu’on n’est pas. Mais s’approcher au plus près de soi. « Le savoir-être est créateur de performance », tel est le credo de Laurence. Et elle s’efforce de le transmettre. Nous livrant, au passage, une vraie boîte à outils et quelques maximes-clés, où chacune peut puiser en fonction de ses besoins quotidiens : dites toujours du bien de vous-même, cela finira toujours par se savoir ; comment éviter de s’excuser systématiquement, apprendre à recevoir un compliment, à sortir une petite « success story » au N+2 qui vous lance, à la cafétéria : « Comment ça va ? »…
Au terme de la journée, c’est la distribution du travail à la maison. On prend des engagements avec soi-même, on se fixe des objectifs concrets. Il y a trois autres modules au programme, on fera le point au prochain rendez-vous. Qu’on se surprend à attendre avec impatience. Un groupe est né, hétéroclite mais solidaire, un vrai petit réseau pour s’entraider à oser.
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Source : Marie Claire : Bien-être