Mark M. Tanaka, chercheur australien, vient de réaliser une étude intitulée « Le choix du partenaire et l’origine de la ménopause », dont les résultats ont été publiés par le magazine en ligne « Plos ». Cette étude veut lever le voile sur la ménopause, « un puzzle en évolution, jamais résolu », indique l’auteur, qui reprend la théorie d’un généticien de l’évolution, Rama Singh, chercheur à l’université canadienne de McMaster et auteur de « Le Choix du partenaire et l’origine de la ménopause ». Celui-ci indique, preuves à l’appui après une simulation informatique, que « la préférence sexuelle des hommes pour les jeunes femmes pourrait conduire à l’accumulation de mutations néfastes sur la fertilité féminine et produire ainsi une période de ménopause. » Autrement dit, la ménopause serait psychosomatique car les femmes de plus de 45 ans ne trouvent plus d’hommes disponibles et n’éprouvent donc plus le besoin d’être fertiles.
A la publication de cette étude, de nombreuses voix scientifiques se sont élevées contre cette théorie. Précisant que, « en 1850, l’âge moyen de la ménopause est de 46 ans et l’espérance de vie de 50 ans », Steven Goldstein, professeur d’obstétrique et de gynécologie à New York indique à l’AFP que « la cessation des capacités reproductives chez les primates est toujours arrivée peu avant la fin de la vie. C’est juste que les progrès de la société moderne font désormais vivre les femmes plus longtemps. » Pour lui, on ne peut « pas être d’accord » avec cette théorie : c’est bien la science et non le comportement de l’homme, qui est à l’origine de changements physiques chez la femme. Maxwell Burton-Chellew, biologiste à l’université d’Oxford, estime lui que c’est le manque de fertilité des femmes qui a poussé les hommes à en choisir des plus jeunes, non l’inverse.
Source Article from http://www.marieclaire.fr/,causes-de-la-menopause-manque-de-partenaires-sexuels,20121,694215.asp
Source : Marie Claire : Bien-être