Pas question de se faire complice de non-assistance à peau en danger ! On passe à l’action, car la pollution est partout : dans l’atmosphère – oxyde d’azote des gaz d’échappement, particules fines en suspension (moteurs diesel, résidus industriels), ozone… – comme à l’intérieur – produits d’entretien, parfums d’ambiance… Cernée de toutes parts, la peau boit tous les polluants et les femmes en subissent les conséquences. On devrait, en effet, 90 % des marques de vieillissement cutané à la pollution et au soleil. On s’est cru à l’abri, laissant l’apanage de la pollution aux voiles grisâtres des mégapoles asiatiques. La réalité est tout autre. « En Europe, nos villes ne sont pas plus propres ni moins polluées qu’en Asie, la pollution est juste différente. Elle n’est pas aussi visible qu’en Chine, où elle est liée au charbon et à la sidérurgie. Nous sommes exposés aux particules fines, sans doute encore plus dangereuses que les grosses particules », avertissait le dermatologue et spécialiste en médecine environnementale Jean Krutmann lors du dernier World Congress of Dermatology. Même sonnette d’alarme à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : « Les risques liés à la pollution de l’air sont désormais le principal danger environnemental pour la santé dans le monde. » Et de fait, pour la peau, constamment en ligne de front, les dégâts sont nombreux : « Les lipides et les protéines cutanées s’oxydent. On observe aussi une diminution de sa teneur en vitamines E et C, principales défenses antioxydantes naturelles. Par ailleurs, les particules fines rendent hyper-actifs les récepteurs aryl-hydrocarbone (AhR, aryl hydrocarbon receptors, ndlr), naturellement présents dans les cellules de la peau et impliqués dans le renouvellement cellulaire, les processus inflammatoires et la mélanogénèse, à l’origine de la pigmentation de la peau. D’où l’apparition prématurée de taches pigmentaires et de rides, l’augmentation des réactions inflammatoires, la dégradation du collagène et la perte d’élasticité, l’hypersensibilité et la réactivité de la peau », décrypte Dominique Moyal, docteure en sciences et responsable des études cliniques La Roche-Posay international. Et comme si ce n’était pas suffisant, ces microparticules polluantes exacerbent la production de sébum et son oxydation. A la clé, pores dilatés, regain de comédons et de boutons, voire flambée d’acné à tout âge.
Heureusement, la peau dispose d’une armure naturelle, son microbiome, écosystème constitué de bactéries bénéfiques – un million par cm2 de peau – qui la colonisent en continu et la protègent des infections et des dermatoses. Cela vaut-il contre la pollution ? La cosmétologie pourrait-elle l’exploiter en ce sens ? Possible, mais il est trop tôt pour le dire, les chercheurs ne l’étudient que depuis 2007. Pour demain, « on peut aussi imaginer des molécules qui s’opposeront directement à divers mécanismes des agents polluants, comme des antagonistes aux récepteurs AhR, ou d’autres qui polariseront la puissance antiradicalaire. Mais quand ? », interroge Michèle Sayag, allergologue et directrice de la stratégie médicale Bioderma. En attendant que le nouvel actif écran « respirant » et seconde peau Pollustop du groupe Solabia, 100 % sans conservateur donc sans phénoxyéthanol, débarque dans nos pots de crèmes, voici la meilleure routine antipollution pour la peau.
Un nettoyage en douceur
On résiste à la tentation de décaper chaque millimètre de sa peau. Ce serait pire ! On ne se savonne pas avec n’importe quoi, on évite les peelings trop forts. Matin et soir, on opte pour des formules ultra-douces pour éviter les micro-inflammations et les irritations qui, même invisibles, accélèrent le vieillissement. On fait confiance à notre peau qui possède son propre système dépolluant (le protéasome côté détoxification ; les endonucléases, réparateurs d’ADN). A savoir : « Son pic de régénération étant à 1 h du matin, il faut qu’elle puisse s’y consacrer plutôt que réparer les séquelles d’un nettoyage agressif », souligne Corinne Dechelette, pharmacien cosmétologue à la R&D Pierre Fabre. La juste formule doit capter tous les résidus (particules polluantes, maquillage, sébum, poussières) tout en respectant la barrière cutanée. Sans modifier le film hydrolipidique ainsi que les lipides et l’eau de la couche cornée qui assurent la cohésion cellulaire pour ne pas tirailler. Au choix, une formule nettoyante (lait, gel, mousse, eau micellaire) équipée d’actifs hydratants avec un minimum de substances chimiques (colorant, paraben, conservateur…).
SI VOTRE PEAU EST FRAGILISÉE L’eau micellaire aimante et embarque les salissures (pour limiter le nombre de passages du coton). Sa structure proche des phospholipides des membranes cellulaires cutanées reconstitue le film hydrolipidique.
Eau Micellaire Créaline H2 0 de Bioderma, 9 €. Source Micellaire Enchantée de Garancia, 13,50 € . Eau Micellaire 3 en1 Baume d’Amour de Couvent des Minimes, 15 €. Eau Micellaire Démaquillante Apaisante de SensiBiafine, 9,80 €. Eau Démaquillante Micellaire de Nivea, 4,30 €. Solution Micellaire Tout En 1 de Garnier, 4,80 €.
SI VOTRE PEAU EST NORMALE Un lait et une lotion tonique raviveront la microcirculation et faciliteront une auto-dépollution.
Lait Micellaire à l’Avoine Rhealba Sensifluid d’A-Derma, 12,90 €. Lait Nettoyant Tolérance Extrême Cosmétique Stérile d’Avène, 14,50 €. Lait Démaquillant Adoucissant Biosource de Biotherm, 30,50 €. Philtre Légendaire et Centenaire retrouvé de Garancia, 34 €. Lotion Pureté Douceur Tonique Physiopure de SVR, 10,20 €. Lotion Tonique Fraîcheur à l’Eau Florale de Mélilot Pur de Galénic, 13 €.
La juste formule doit capter les résidus (particules, sébum…) tout en respectant la barrière cutanée et la cohésion cellulaire pour ne pas tirailler.
SI VOUS PRÉFÉREZ UN NETTOYAGE À L’EAU Choisissez un produit qui court-circuite le calcaire. Pour un nettoyage plus efficace et une sensation de peau nickel, optez pour les brosses électriques (Philips, Clinique et Clarisonic). Elles n’agressent pas si vous n’appuyez pas, ne provoquent pas de rebond de sébum et resserrent les pores. Le système sonique de Clarisonic a démontré un nettoyage antipollution trente fois supérieur au geste manuel. Les puristes peuvent terminer avec une brumisation d’eau thermale, à laisser poser trois minutes avant d’appliquer leur crème protectrice pour que les oligoéléments et les minéraux activent les processus enzymatiques qui rechargeront la peau.
Gel Frais Nettoyant Pureté Thermale Anticalcaire et Anti-pollution de Vichy, 14 €. Mousse Nettoyante Douceur Essenxiel d’Ixxi, 13,50 €. Crème Douce Démaquillante Anti-Pollution de Clarins, 33,50 €. Mousse Nettoyante Légère de Melvita, 14,20 €.
Source Article from http://www.marieclaire.fr/,ma-routine-beaute-anti-pollution-selon-mon-type-de-peau,796888.asp
Source : Marie Claire : Beauté