Dîtes dangereuses, pourquoi ne pas les interdire ?
La pilule est un moyen contraceptif entré sur le marché il y a plus de vingt-cinq ans. Quant à la pilule de troisième génération, elle fut, au fil des années, autorisée dans tous les pays et n’a jamais fait l’objet d’une demande de retrait dans aucun d’entre eux. « Il ne faut pas oublier que cette pilule doit être un traitement de deuxième intention », rappelle la ministre des Affaires Sociales et de la Santé. En effet, prescrite dans plus de 50% des cas, la pilule troisième génération ne doit en réalité être administrée qu’à certaines femmes. L’objectif du gouvernement et de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) est donc de réduire ce taux de prescription, comme le confirme Dominique Maraninchi, directeur général de l’ANSM.
Que faire si on utilise cette pilule ?
« Il n’y a pas lieu de céder à quelconque affolement si l’on est concernée », affirme la ministre. La liste de l’ensemble des pilules mises sur le marché est actuellement disponible sur le site du ministère, mais Marisol Touraine invite néanmoins les utilisatrices à demander conseil à leur médecin et à se diriger vers un autre moyen de contraception si besoin est. « D’autres dispositifs peuvent-être utilisés, contraception ne veut pas obligatoirement dire pilule », précise t-elle.
Ce débat sanitaire ne doit en aucun cas jeter un discrédit sur les moyens de contraception, ce que redoute la ministre « Rien ne serait pire que de voir des femmes refuser de prendre un moyen contraceptif oral à cause de cela. »
La ministre des Affaires Sociales et de la Santé dénonce également un système de vigilance sanitaire insatisfaisant, qui peut et doit progresser. Les professionnels se doivent de déclarer l’ensemble des effets indésirables survenus, et depuis peu, les usagers eux-mêmes peuvent les déclarer auprès des autorités sanitaires. L’évaluation des risques est une nécessité.
Les instances européennes seront également, dans les jours à venir, saisis par l’ANSM pour une restriction de la mise sur le marché de ces pilules.
La pilule en quelques chiffres
5 millions d’utilisatrices, dont 2.5 de troisième génération.
En 27 ans, 567 déclarations d’effets indésirables
13 cas mortels reliés à un AVC, à des embolies pulmonaires
Parmi eux, 4 victimes prenaient la pilule 3ème génération, et 2 la quatrième.
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Classement_des_contraceptifs_par_generation.pdf
Source Article from http://www.marieclaire.fr/,pillule-troisieme-generation-marisol-touraine,20121,683618.asp
Source : Marie Claire : Bien-être