D’un côté la France, selon l’Inserm, est « l’un des pays où la pratique de la péridurale est la plus fréquente », et on ne peut que se réjouir de la possibilité qui est donnée aux femmes d’éviter la douleur des contractions par une anesthésie régionale… Et de l’autre, une tendance sociologique qui encourage un certain retour à la naturalité, y compris dans le domaine de la naissance avec des femmes de plus en plus nombreuses à vouloir éviter le recours à la péridurale.
Accoucher sans péridurale mais sans douleur
WeMoms, le réseau des futures mamans, aurait enquêté auprès de 1300 femmes actuellement enceintes pour découvrir que 44 % d’entre elles se sentiraient prêtes à accoucher sans péridurale. Mais pourquoi donc ?
« On observe chez les femmes qui viennent dans mon cabinet une sorte d’appel intérieur à pouvoir se reconnecter au processus naturel de la naissance, sans péridurale, mais sans douleur » explique Cécile Cortet, thérapeute psycho-corporel.
Et d’ajouter « Si dans les années 50, il y a eu les recherches du docteur Lamaze basées sur des techniques de respiration et de connaissance du processus de l’accouchement, ces « outils » pour une naissance sans douleur se sont développés et largement améliorés aujourd’hui avec notamment la technique de l’hypnose qui diminue la fréquence des ondes cérébrales où l’on est toujours présente, mais dans un état modifié de conscience où l’on peut moduler l’information de douleur. »
On nait aussi en tant que mère
Parmi celles qui poussent la porte du cabinet d’une thérapeute psycho-corporel comme celui de Cécile Cortet, plusieurs profils de femmes se dessinent dont certaines qui souhaitent tout simplement apprendre à mieux connaitre leur corps et le processus de la naissance, voir être « plus actrices de leur accouchement » quand la médicalisation empêche parfois de se sentir pleinement maitresse de cet événement.
« J’observe même depuis quelques années de plus en plus de femmes dont c’est le premier enfant. Elles sont très informées sur les réseaux sociaux où elles partagent et se parlent… après quoi elles souhaitent se donner les moyens de pouvoir vivre leur naissance de manière plus naturelle. »
C’est aussi ce qui motive les femmes qui ont déjà accouché, et dont « certaines ont eu l’impression après coup, de ne pas avoir senti leur accouchement, pas les contractions, et parfois d’avoir été bloquées avec une perfusion… » ajoute Cécile Cortet qui souligne que l’accouchement d’un point de vue psychique, c’est aussi une naissance pour la mère qui a besoin que cette étape ne lui échappe pas.
Photo istock photo @LouisLeonardo
L’intensité du vécu de la douleur peut être différent
La thérapeute psycho-corporel propose un accompagnement pour les femmes qui souhaitent se reconnecter avec leur corps:
« Je les accompagne en leur apprenant à êtres présentes dans leur corps, à se mettre en contact avec elles-mêmes, et à ce qu’elles ressentent physiquement mais aussi émotionnellement, c’est à dire les pensées qui peuvent les traverser. Ces pensées il faut les laisser circuler. Et d’ajouter :
Car généralement quand il y a quelque chose d’inconfortable notre réflexe est de le retenir, c’est justement cela qui va créer une tension intérieure. Il faut donc apprendre à laisser circuler les pensées avec des outils de relaxation d’hypnose, des outils psycho-énergétiques ou avec la méthode TIPI*…
C’est donc au cabinet que les femmes pourront expérimenter ces sensations avec également la possibilité de le faire avec le papa, qui peut accompagner l’accouchement par certains mouvements, des massages ou le son…
« La connaissance du corps au niveau de toutes ces informations, notamment du relâchement du corps rend l’intensité du vécu de la douleur très différente. »
Merci à Cécile Cortet Thérapeute psycho corporel www.re-co-naissances.com
*La méthode TIPI est une Technique d’Identification des Peurs Inconscientes
Source Article from http://www.marieclaire.fr/,femme-grossesse-accouchement-sans-peridurale,818733.asp
Source : Marie Claire : Bien-être