D’ici 2100, nous serons près de 10 milliards sur Terre… Et pour nourrir tout ce petit monde, il faudra probablement repenser toute notre alimentation. Ou tout du moins revoir nos systèmes de production de viandes, actuellement déjà intensifs, nécessitant des volumes énormes d’eau et produisant des gaz à effets de serre. Sans parler de la souffrance animale générée par ce système. C’est sur cette épineuse question que s’est penchée hier la chaîne Arte, qui au cours d’un reportage, est revenue sur ce qu’on appelle « la viande in vitro ».
300 000 euros pour un hamburger éprouvette
Le 17 avril dernier, le chercheur néerlandais Mark Post et son équipe sont parvenus à mettre au point le premier hamburger réalisé à base de viande de bœuf produite en laboratoire, à partir de la culture de cellules souches. En d’autres mots, ils ont réussi à constituer une grande quantité de viande à partir d’un simple échantillon… Le morceau de viande, 181 grammes de bœuf entièrement synthétique, a été présenté en août dernier à Londres lors d’une dégustation inédite, rapporte Telerama.
Pour les chercheurs à l’origine du projet, cette nouvelle manière de produire de la viande permettrait d’assurer les besoins alimentaires d’une population grandissante, tout en réduisant les émissions de gaz à effets de serre liés à l’élevage intensif et en évitant la souffrance animale. Une « solution miracle » qui ne semble néanmoins pas faire l’unanimité : comme le souligne le sujet diffusé hier sur Arte, on ne connait pas encore le coût environnemental des usines qui produiront de la viande in vitro. Le coût financier d’une telle démarche est également pour le moment un frein, le hamburger produit par l’équipe de Mark Post ayant coûté la modique somme de 300 000 euros…
Et demain ?
Si le concept de la viande in vitro pourrait donc prendre de l’ampleur dans les décennies à venir, les burgers « éprouvettes » ne devraient néanmoins pas faire leur apparition tout de suite dans nos fast-foods. Et si la solution ne se trouve pas dans cette viande synthétique, le sujet d’Arte évoque d’autres substituts à envisager, parmi lesquels, les insectes. Riches en protéines, accessibles en grande quantité et bon marché, ces derniers sont déjà consommés par un tiers de la population mondiale. Demain risque donc de nous réserver quelques surprises, tout du moins dans notre assiette !
Source Article from http://www.marieclaire.fr/,viande-in-vitro-hamburger-in-vitro-boeuf-cellules-souches-mark-post,701914.asp
Source : Marie Claire : Bien-être