Sourire de bienvenue, complice, gêné, commercial, poli, contraint, enjôleur, énigmatique à la Mona Lisa… On en a autant en stock que de sacs à main. Plus l’ambiance est bluesy, plus il est à l’honneur. Le Smile Day devient une fête nationale, un musée du Sourire prospère sur la Toile, on part en vacances en Thaïlande, le Pays du Sourire… Ce symbole de joie et de communication, est encouragé depuis le berceau.
En société, un sourire spontané renseigne immédiatement sur notre état d’âme. Il s’affiche quand on est heureuse, joyeuse, et l’autre ne peut se tromper sur nos émotions. De même lorsqu’il est crispé, il traduit un malaise, une envie de décamper. Cela dit, contrairement au regard qui nous échappe totalement, le sourire peut être soumis et contraint.
Sans vraiment tricher, il peut brouiller le message… « C’est le sourire « de composition » dès qu’il y a un enjeu, dès que l’on veut dissimuler quelque chose », explique Catherine Aimelet- Périssol, thérapeute et créatrice du processus de « logique émotionnelle ». Principe de civilisation oblige, on doit parfois faire bonne figure, donner le change, et le sourire y participe. Principalement dans le monde du travail : « Il faut en user et en abuser pour être un bon team player. Mais il y a la question du pouvoir, de l’influence et de la compétition. Le sourire doit rester sous contrôle », assure Chilina Hills, experte en communication.
Dans la vie privée, on est davantage soi-même. Pas de rapport hiérarchique, pas de lutte pour le pouvoir qu’un sourire carnassier évoque parfaitement. Dans la phase de séduction, on sait jouer du sourire rouge baiser qui fait craquer l’homme le plus glacial. Rien de plus sensuel chez une femme amoureuse. À la maison, en famille, c’est le sourire cool, juste pour le plaisir, qui nous rend belles. En remontant les traits, il illumine le visage. On dit qu’il vaut tous les liftings du monde…
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Source : Marie Claire : Bien-être
